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20 février 2017

Les opposants au projet d’aérodrome se font entendre à Montréal

©(Photo gracieuseté – Claude Vallières)

MANIFESTATION. Plus de 80 personnes étaient réunies devant le bureau de comté du ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, le samedi 18 février, pour dénoncer la Loi sur l’aéronautique. Les opposants au projet d’aérodrome de Saint-Cuthbert étaient notamment présents sur place.

Les manifestants soulignaient que la Loi sur l’aéronautique est désuète et ne respectent pas les lois municipales et provinciales, puisqu’elle permet de mettre en place des aérodromes privés sans le consentement des autorités locales et des citoyens touchés par ces projets.

« Cette loi date de la Deuxième Guerre mondiale, alors que le Canada avait un vaste territoire pour faire atterrir des avions. Or, les temps ont changé et cette loi ne correspond plus à la réalité des municipalités du Québec et du Canada », souligne l’un des organisateurs de la manifestation, Gerry Thériault.

Outre les résidents de Saint-Cuthbert, des citoyens de Neuville et de Mascouche étaient également présents sur place. Ils étaient accompagnés par les députés Ruth Ellen Brosseau (NPD), André Villeneuve (PQ), Luc Thériault (BQ) et Robert Aubin (NPD). Aucun élu de Saint-Cuthbert n’était présent sur les lieux.

« On déplore cette situation, précise Gerry Thériault. Nos citoyens présents sur place étaient en colère. On comprend que le maire était en voyage à l’extérieur du pays, mais il aurait dû y avoir au moins un représentant de la municipalité. Là, on ne sait plus s’ils sont de notre côté ou s’ils appuient le projet d’aérodrome. »

M. Thériault précise que cette mobilisation n’est pas seulement pour contrer le projet de Saint-Cuthbert. « Cette manifestation avait pour but de faire de la pression sur le gouvernement de Justin Trudeau, afin qu’il modifie la loi. Avec cette action, nous souhaitons protéger tous les citoyens du Canada. Avec la loi en vigueur, un aérodrome privé peut être implanté n’importe où dans le pays, sans le consentement des citoyens, des municipalités et du gouvernement provincial. C’est inconcevable », estime M. Thériault.

Actuellement, le statu quo persiste dans le dossier, alors que le ministre Garneau a jugé, en décembre dernier, que son intervention n’était pas requise dans le projet. « Pendant ce temps-là, à Saint-Cuthbert, le promoteur poursuit l’aménagement de son aérodrome de manière sauvage. Nous ne lui avons pas déclaré la guerre, on veut seulement faire respecter les lois municipales et provinciales », soutient M. Thériault.

Ce dernier rappelle que le compte à rebours avant l’ouverture officielle de l’aérodrome est commencé. « Il prévoit une ouverture pour le 1er juin prochain. Il faut que la Loi sur l’aéronautique soit modifiée d’ici là. Nous souhaitons une réaction de la part du gouvernement Trudeau », explique-t-il.

D’ailleurs, une lettre a été envoyée au premier ministre Trudeau et au ministre Garneau, dont TC Media a obtenu une copie. Il est indiqué « qu’il n’y a aucun intérêt public à accéder à la requête de Gestion DGNE Inc. et à octroyer la construction de cet aérodrome. » On mentionne également que « dans le projet de Gestion DGNE Inc., il n’y a aucune intention de transporter des gens ou des biens » et que « ce n’est que dans un but récréatif et lucratif que le promoteur veut réaliser son rêve d’enfant, c’est-à-dire d’avoir le plus gros centre aéro-récréatif au monde », ce qui contrevient, selon les opposants, au mandat de Transports Canada, qui est d’octroyer un droit de construction d’un aérodrome pour le transport de personnes et de biens.

Les signataires de la lettre exigent l’intervention du premier ministre dans le dossier et demandent au ministre des Transports de revenir sur sa décision et d’émettre un arrêté ministériel.

D’ici là, les opposants au projet continueront de se mobiliser. Gerry Thériault prévoit notamment que les citoyens iront manifester leur mécontentement lors de la prochaine séance du conseil municipal au début du mois de mars.

©(Photo gracieuseté – Claude Vallières)

80 personnes ont manifesté devant le bureau de comté de Marc Garneau le 18 février dernier.

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