Un échange enrichissant entre des étudiants de la Colombie-Britannique et de Berthierville

Les étudiants de troisième secondaire de l’école Pierre-de-Lestage à Berthierville viennent de vivre une semaine mémorable, grâce à leur admission au programme Expérience Canada, chapeauté par le gouvernement fédéral. Durant cet échange interculturel, la cohorte de 20 étudiants berthelais du programme enrichi a eu la chance d’accueillir 22 étudiants en provenance de la Colombie-Britannique.  

 En entretien avec L’Action D’Autray, Caroline Panfili, enseignante d’univers social en secondaire deux à l’école secondaire Pierre-de-Lestage, explique qu’elle renoue avec ses anciens étudiants, le temps d’une semaine, pour leur faire vivre ce projet marquant dans un tournant de leur parcours. « Il y a une raison pourquoi je prends le troisième secondaire, c’est qu’il n’y a pas d’examen du Ministère à la fin de l’année, donc ils ne sont pas pénalisés par rapport à ça et ils sont aussi plus matures. » Elle souligne également que ce niveau est un moment dont les étudiants se souviennent longtemps.  

Les étudiants de l’Ouest canadien étaient mis au défi de parler français durant ces sept jours d’immersion en sol québécois. « Au début, c’était difficile, mais tranquillement, on voyait qu’ils s’intégraient de plus en plus. »  

Une rigoureuse préparation  

L’initiative a permis aux visiteurs d’être jumelés avec les étudiants québécois au sein de leur famille. L’enseignante d’univers social précise qu’il a fallu que chaque famille d’accueil remplisse un fastidieux questionnaire, en plus d’avoir de bonnes références à fournir. Les étudiants des deux territoires devaient également remplir une fiche d’informations. « En tenant compte des fiches des étudiants, on a essayé de faire un bon jumelage, en pensant aux allergies alimentaires et aux animaux, tout en mettant les filles ensemble et les garçons ensemble. »  

Elle ajoute que ce sont les étudiants eux-mêmes qui ont créé le lien, en virtuel tout d’abord, avec leur futur jumeau, et ce avant même leur atterrissage au Québec. « Aussitôt que les jeunes ont eu les liens pour communiquer, ils sont mutuellement entrés en contact. »  

La réalité étant que, pendant une semaine de temps, les étudiants ne vont pas à l’école dans leurs cours réguliers, il y a donc un travail en amont à faire. « C’est pour cela que ça prend des élèves assez autonomes, et forts à l’école. Le travail pour eux, ce n’est pas un obstacle », assure-t-elle.  

De plus, Mme Panfili confirme que les étudiants doivent répondre à un certain nombre de critères afin d’être éligibles au programme, sachant que leur admission n’était pas garantie. « Comme condition, il faut que ce soit de bons élèves avec aucun dossier disciplinaire ».  

D’ailleurs, elle est très reconnaissante de savoir que l’aventure a encore été possible cette année, sachant qu’avec la pandémie, le projet avait été mis à terme avant la fin pour un autre groupe. Effectivement, l’ancienne classe de Caroline Panfili n’avait pas pu partir à son tour en Colombie-Britannique, après avoir préalablement reçu les étudiants à Berthier. « Le hasard fait bien les choses, puisqu’on a été, encore une fois, sélectionnés pour prendre part au projet, je savais dans quoi je m’embarquais. » 

Elle dévoile qu’ils s’envoleront donc pour les montagnes rocheuses de Smithers en Colombie-Britannique en mai prochain, où ils seront amenés à parler anglais tout au long de la semaine. 

Une semaine de découvertes et de précieux souvenirs  

Une semaine bien remplie se profilait pour la quarantaine d’étudiants. Le séjour débutait par un brunch de bienvenue à l’école, le dimanche de leur arrivée.  

Le lundi, ils ont marché à la SCIRBI, site reconnu par l’UNESCO, et en après-midi, ils sont allés à Saint-Ignace-de-Loyola profiter de la patinoire recouverte, de glissades sur la neige et de parties de soccer, pour une journée entière d’activités extérieures.  

Le mardi était consacré aux principaux attraits de Montréal, soit le Mont-Royal, le Vieux-Montréal et une séance de magasinage aux galeries d’Anjou, car « ils ne connaissent pas ça les gros centres d’achats », soutient Caroline Panfili.   

En milieu de semaine, la ville de Québec était à l’honneur. Au programme, visite guidée du Musée de la Civilisation, promenade dans le Vieux-Québec et souper traditionnel de poutine.  

Jeudi, ils ont visité la Sucrerie Valrémi, où on leur a expliqué le processus de fabrication du sirop, suivi d’une dégustation de tire sur la neige. Un après-midi cinéma était ensuite prévu, question de reprendre des forces avant la grande soirée canadienne, impliquant des musiciens professionnels, du chant et de la danse.  

La dernière journée de la semaine était dédiée à la remise de cadeaux de la sucrerie et autres souvenirs typiquement québécois, Puis, en après-midi, il y avait un carnaval exclusif aux groupes d’enrichi comportant des jeux extérieurs.  

Caroline Panfili se dit très reconnaissante envers la collaboration et le soutien des parents, des enseignants et de la direction, sans quoi l’aventure n’aurait pas pu être possible. « Les autres enseignants sont très compréhensifs à ne pas présenter de nouvelle matière durant cette semaine-là, à coopérer pour les horaires en me remplaçant. Je ne suis pas seule là-dedans, j’ai la chance d’avoir un autre enseignant constamment à mes côtés, Samuel Poulin ».