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03 mai 2017

Gilles Villeneuve, 35 ans plus tard

COURSE AUTOMOBILE. Le 8 mai prochain marquera le 35e anniversaire du décès tragique de Gilles Villeneuve, survenu lors d’un accident aux épreuves de qualification du Grand Prix de Zolder en Belgique. 

Gilles Villeneuve

Gilles et son frère Jacques au Grand Prix du Canada 1981.

Gilles Villeneuve

Alain Bellehumeur, directeur du musée Gilles-Villeneuve à Berthier, avec à l’arrière-plan la fameuse camionnette qui a été utilisée par Gilles Villeneuve pour sillonner les routes boueuses et les « pit » de sable, à de nombreuses occasions.

Gilles Villeneuve

Gilles Villeneuve

Trente-cinq ans plus tard, son nom demeure toujours une référence chez les amateurs de sport automobile, un circuit prestigieux porte son nom à Montréal et le musée Gilles-Villeneuve à Berthier attire encore des milliers de visiteurs à chaque année.

Le « p’tit gars de Berthier » a connu une carrière assez brève en Formule 1, soit quatre saisons complètes et la victoire de six Grand Prix. C’est beaucoup comparé au commun des mortels, mais moins que bien d’autres pilotes pourtant oubliés aujourd’hui.

Alain Bellehumeur, directeur du musée Gilles-Villeneuve et qui a couvert la carrière de Gilles Villeneuve à titre de journaliste aussi, est un témoin privilégié pour tenter de comprendre le phénomène Villeneuve.

Avec passion, il nous explique: « Gilles était plus grand que ses seules statistiques! Il ne voulait pas seulement gagner la course, il voulait gagner chaque tour. Son style de pilotage était spectaculaire. Il a roulé avec un aileron arraché, des pneus crevés. Il se tenait toujours un peu au-dessus de la limite de sécurité observée par les autres pilotes. »

Ce côté téméraire ne faisait pas l’unanimité, même chez Ferrari, pour qui il a couru. Le grand patron Enzo Ferrari aurait répliqué à ses techniciens et ingénieurs: « Faites de meilleures autos! », plutôt que de demander à Gilles Villeneuve de modifier son style de pilotage.

Passionné, authentique, fidèle à ses amis

Malgré le « glamour » qui entoure la Formule 1, Gilles Villeneuve demeurait avant tout un passionné de mécanique et de performance automobile et ce depuis son adolescence.

Son grand ami Gaétan Giroux, propriétaire du garage où Gilles allait travailler pour modifier le moteur de sa Mustang 1967, à l’époque, se souvient: « Je lui donnais les clés du garage le soir à 11 h, il y passait des nuits complètes. On jasait à tous les soirs, il me disait: un jour, je vais aller en Formule 1. Je lui disais: t’es tombé sur la tête! »

Gaétan Giroux et Gilles Villeneuve se sont livrés à plusieurs courses spectaculaires, épiques, sur les routes de l’arrière-pays de Berthier au fil des ans, une complicité qui ne s’est jamais démentie. « Gilles m’appelait souvent, même quand il courait pour Ferrari. (…) Avant le Grand Prix de Montréal, il venait et amenait des pilotes avec lui. On allait dans les « pit de sable » avec sa camionnette, dans les chemins boueux, on se calait comme c’est pas possible! Je pense que ça le détendait, lui enlevait le stress de la F1 », rappelle avec émotion Gaétan Giroux.

Un charisme qui lui survit

Cette intensité du pilote de Berthierville explique sans doute la vivacité de son souvenir encore aujourd’hui. Alain Bellehumeur évoque la visite au musée d’un mécano italien de l’équipe Ferrari, qui en voyant une photo de Gilles entouré de l’équipe technique (dont lui-même) s’est mis à pleurer. « Gilles était le genre de pilote à rester après les courses avec les mécanos, pour faire des ajustements et améliorer la performance, au lieu de retourner à l’hôtel comme beaucoup de ses collègues », précise Alain Bellehumeur.

Il est certain que l’existence d’un musée dédié à garder vivante la carrière de Gilles Villeneuve contribue aussi à perpétuer sa légende. Bon an mal an, de 5000 à 10 000 visiteurs fréquentent l’endroit, on devrait s’approcher bientôt des 300 000 visiteurs depuis la création en 1988! Mais plus que le nombre, la provenance des amateurs est une source de fierté pour l’équipe du musée. « Nous avons des visiteurs en provenance d’une trentaine de pays, des pays européens où le sport automobile est populaire bien sûr, mais de plus en plus des pays asiatiques qui commencent à s’intéresser à la Formule 1. Plusieurs visiteurs étrangers font le voyage spécialement pour venir ici », mentionne fièrement le directeur du musée.

Le frère de Gilles, Jacques Villeneuve, résume en quelques mots bien sentis, ce qui faisait le caractère unique de son frère: « C’était un persévérant, un gagnant. Il aimait ça, il avait ça dans le sang. Il poussait à la limite et il était talentueux. On est pareil: on pèse sa suce pis on s’en va en avant! »

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