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01 novembre 2017

Pierre Bellemare - pbellemare@lexismedia.ca

Quatre sœurs en affaires dans un monde d'hommes

Les soeurs Thuot devant la Chambre de Berthier-D'Autray

AFFAIRES. Caroline, Marilène, Andrée-Anne et Marjorie Thuot vivent quotidiennement dans un monde d'hommes. Le secteur des affaires dans le domaine de l'entretien des camions lourds leur sied bien.

Elles prennent la relève de leurs parents, Marcel et Jocelyne. Ceux-ci sont toujours présents chez Techno Diesel, l'entreprise familiale de Joliette, mais ne regardent pas constamment par-dessus leurs épaules. Les quatre sœurs ont parlé récemment d'entrepreneuriat au féminin devant la Chambre de Commerce et d'Industrie Berthier-D'Autray.

Cheminement

Techno Diesel a été créée en 1977. Elle connaît une progression soutenue.

Sa clientèle provient de partout en province. Quelque 125 personnes y travaillent. Le quart de la main-d'œuvre est féminine. On y compte, notamment, trois mécaniciennes, deux commis aux pièces et une manutentionnaire.

Aujourd'hui présidente et directrice générale de Techno Diesel, Caroline est la première à avoir fait son entrée dans la compagnie. Détentrice d'un BAC en gestion des ressources humaines, elle s'y est amenée en 2001.

Ayant étudié en mode, Marilène  a fait de même l'année suivante. Elle est directrice des projets stratégiques. Andrée-Anne les a imité, en 2005. Elle est directrice administrative et des finances.

Marjorie les a rejointes en 2012 après avoir étudié aux États-Unis et avoir travaillé ailleurs.

«C'est notre industrie et on l'aime», mentionne Caroline.

«Ça ne sert à rien d'être comme des gars. Il faut être à côté d'eux. Pourquoi essayer de leur voler le show. On a développé une relation de confiance. Chacun tire l'avantage de l'autre» signifie Marjorie.

«C'est moi la responsable. Je prends ma place. J'assume ma responsabilité. Avec le temps, on fait notre place», mentionne Marilène.

Andrée-Anne avoue être devenue une spécialiste de la conciliation travail-famille. Elle a vécu ses quatre grossesses dans l'entreprise. «Il y a un moment où j'ai accepté que mon développement personnel pouvait attendre. Je me suis consacrée à ma carrière», déclare-t-elle.

Ces quatre points de vue sont la preuve qu'elles aiment ce qu'elles font. Cela s'inscrit dans la foulée du souhait de leur mère qu'elles joignent la compagnie parce que ça leur tente et non pour faire plaisir à leurs parents.

«On n'a pas été parachuté. On a été élevé là-dedans. En même temps, on l'a choisi», renchérit Caroline.

Cela ne les a pas empêchées de frapper un mur, à un certain moment.

«Je me bat encore avec le fait d'être à la hauteur, d'en faire assez. Je sais que je me suis épuisée, que je n'arriverais pas à en faire autant que j'aurais souhaité», mentionne Caroline.

Le défi de la gestion des ressources humaines a été celui de Marilène. «Des personnalités m'ont atteint plus que d'autres», précise-t-elle.

Atteindre un niveau de crédibilité assez élevé a été le mur de Marjorie.

Apprendre à doser est le volet d'Andrée-Anne. Elle a eu des soucis de santé lors de l'arrivée de son quatrième enfant. Elle a dû modérer son ardeur au travail. «Je me suis sentie humiliée», raconte-t-elle.

Terminons en mentionnant qu'un comité de famille a été mis sur pied afin de préserver l'harmonie entre elles. Tous les sujets peuvent y être abordés

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