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20 juin 2019

Pierre Bellemare - pbellemare@lexismedia.ca

Le comité citoyen de sauvegarde du monastère passe à l’attaque

:«Nous ne capitulerons pas»

Sylvestre Louis-Victor

©gracieuseté - L'Action d'Autray

Me Louis-Victor Sylvestre préside le comité citoyen de sauvegarde du monastère.

CULTURE. Stupéfait de la position de la Chambre de Commerce et d’Industrie Berthier-D’Autray, qui appuie le projet du promoteur André Saint-Martin, le comité citoyen de sauvegarde du monastère des Moniales Dominicaines à Berthierville n’entend pas s’en laisser imposer.

«Alors qu’il existe des possibilités de conversion susceptibles d’accroitre la valeur foncière de la Maison Pelland, du monastère, du boisé à l’arrière ainsi que des jardins, toutes ces possibilités économiquement très avantageuses ont été ignorées», dénonce le comité que préside l’avocat berthelais Louis-Victor Sylvestre.

Argumentaire

«Nous ne capitulerons pas», laisse-t-on savoir. Le comité (une page Facebook existe) veut rencontrer le Conseil du patrimoine du Québec (C.P.Q.) et requérir une analyse rigoureuse pour convertir l’ensemble des immeubles concernés à grande valeur patrimoniale dans l’intérêt supérieur de la région lanaudoise et berthelaise.

Me Sylvestre précise que le comité présentera un mémoire au C.P.Q. d’ici le 15 juillet. La date limite est le vendredi 28 juin mais une prolongation a été accordée.

Me Sylvestre fait valoir qu’il y a moyen de convertir et de sauver le monastère avec des subventions rattachées à différents projets.

On signale que des propositions de rénovation et de mise à jour, tant de la Maison Pelland (voisine du monastère) que du monastère, existent et ont existé depuis 2014.

«Des propositions pour transformer le monastère en conservatoire de musique, en centre de haute technologie, en école du patrimoine, en maison des aînés, en maison de fin de vie ou en centre de formation professionnelle sont déjà proposées et à l’étude. Un musée agricole et des locaux communautaires multifonctionnels sont aussi à l’étude», écrit-on.

Le comité maintient que la rénovation peut parfaitement s’effectuer à même les budgets et subventions des gouvernements du Québec et du Canada.

«La nouvelle vocation est susceptible de créer des dizaines d’emplois directs et indirects valorisants et rémunérateurs tout en préservant le patrimoine architectural exceptionnel que représentent la Maison Pelland, le monastère des Moniales Dominicaines de Berthierville et le boisé à l’arrière», assure-t-on.

On se demande pourquoi ignorer ces aspects ainsi que la possibilité, selon ce qu’on avance, de doubler la valeur foncière, accroissant d’autant les taxes que Berthierville peut percevoir à la suite de tels investissements majeurs.

«En d’autres termes, le vrai débat est simple. Sommes-nous prêts à sacrifier des immeubles patrimoniaux de très grande valeur en les convertissant pour accroitre la richesse foncière de Berthierville et créer des dizaines d’emplois directs et indirects ou vaut-il mieux construire des résidences qui, une fois construites, ne sont pas en mesure de créer les dizaines d’emplois directs et indirects valorisants et rémunérateurs?», fait-on valoir.

On maintient qu’il est désolant qu’un organisme à vocation socio-économique ait pu ainsi ignorer l’ensemble des enjeux en favorisant la démolition d’un patrimoine architectural exceptionnel.

On ajoute que la majeure partie des bâtiments patrimoniaux sur le territoire de Berthierville ont été soit détruits, soit reconvertis.

«Un peu comme une sentence de mort, la démolition ne doit être considérée que si, hors de tout doute raisonnable, aucune autre alternative n’existe. Or, de toute évidence, il existe des solutions et des projets. Évitons de commettre une autre erreur irréparable», termine-t-on.

Commentaires

22 juin 2019

Robert Gingras

Bravo à ces défenseurs !

23 juin 2019

kathryn leduc

Je suis cent pour cent d'accord avec Me Louis Sylvestre et tres étonné que la chambre de commerce appuie le projet de Mr St-Martin. Je souhaite de tout coeur que les Berthelais comprennent l'importance de sauvegarder ce patrimoine et soit fier de préserver leur histoire. L'unité fait la force ,levez-vous et et prenez action faite entendre votre voix .

23 juin 2019

Laurent Chevrette

Enfin un commentaire constructif.merci Louis.

24 juin 2019

Gîna Parenteau

Bonjour je suis là fille de Valère Parenteau qui avait le salon mortuaire sur la rue De Bienville à Berthier ville. Tout disparaît dans cette ville. Les dominicaines soutenaient moralement la communauté. Notre patrimoine bâti culturel se doit d'être conservé. Préservez notre culture. Ce bâtiment pourrait aussi être des logements supervisés pour handicapés. Arrêtez de créer une ville de personnes âgées. Quand je retourne chez moi à Berthier ville il n'y a plus que l'église, le presbytère et la maison des sœurs dominicaines qui sont encore comme dans mes souvenirs. C'est aussi là que ma sœur et moi avons célébré les funérailles de notre père Valère Parenteau en 2007.merci de me lire

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