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Retour21 janvier 2020
Pierre Bellemare - pbellemare@lexismedia.ca
Autre choc des idées pour l’église de Sainte-Élisabeth
Trois options sur la table
©Pierre Bellemare - L'Action d'Autray
Paul-André Desrosiers a dirigé l’assemblée. Il est encadré de Pierre Lefebvre et du curé Luc Beaudoin.
L’église de Sainte-Élisabeth est sur la corde raide. En situation financière précaire, la Fabrique de l’endroit veut s’en départir. Installer une pancarte «À vendre» à l’avant est la solution ultime mais on vise, préférablement, à ce que la municipalité ou un organisme sans but lucratif s’en porte acquéreur.
La situation a été évoquée lors d’une assemblée d’information des paroissiens, mardi soir dernier (14 janvier). Des approches sont menées depuis un bout de temps avec la municipalité qui, jusqu’à présent, n’a pas répondu favorablement.
Portrait
Il en coûte annuellement 15 000$ en frais de chauffage (mazout) et 2000$ en électricité pour l’église bayollaise. Une facture de gaz naturel s’y ajoute.
En contrepartie, les revenus de la quête sont passés de 12 256$ en 2014 à 6284$ l’an dernier. On parle de 13 898$ et 7720$ pour les deux mêmes années en ce qui regarde la dîme.
En 2014, le déficit a été de 21 523$. Il est passé à 5256$ l’année suivante puis à 14 195$ en 2016 et à 14 802$ en 2017. En 2018, il a été de 12 003$.
N’eut été de la vente du presbytère (96 017$), un événement exceptionnel, l’an dernier se serait terminé par un déficit de 3725$.
L’église est chauffée au minimum. La température y est maintenue à 55 degrés Farenheit. Depuis deux ans, la messe hebdomadaire est célébrée dans la sacristie.
«C’est un peu pour ça qu’on veut vendre l’église. On n’a pas les sous pour continuer», a laissé savoir Paul-André Desrosiers, président de la Fabrique Saint-Martin-de-la-Bayonne (regroupement des paroisses de Sainte-Élisabeth, Saint-Félix-de-Valois, Saint-Cléophas, Saint-Norbert, Notre-Dame-de-Lourdes) et coordonnateur des activités pastorales.
On propose de vendre l’église et les terrains à la municipalité, ou à un organisme sans but lucratif, pour 1$.
Les activités de culte pourraient continuer à s’y tenir.
Une pétition a été déposée à la municipalité afin qu’une consultation référendaire se tienne sur l’achat de l’église.
De son côté, la municipalité a mandaté une firme d’ingénieurs pour évaluer l’église (structure, électricité, plomberie, etc.). Le résultat (disponible dans deux ou trois mois) sera communiqué lors d’une assemblée d’information. Le référendum suivra.
«Si on vend l’église, on n’a plus rien. On va faire quoi avec nos jeunes. Il faut faire quelque chose avec nos jeunes», a mentionné l’une des quelque 50 personnes sur place.
«On veut que ce soit les gens de Sainte-Élisabeth qui en profitent. On ne peut plus faire vivre une bâtisse comme ça. La balle est dans le camp de la municipalité ou d’un organisme communautaire», a mentionné M. Desrosiers.
Le fait qu’il n’y a pas de colonne dans l’église a été évoqué. Elle pourrait être utilisée comme gymnase pour des activités pour les jeunes.
Le maire Louis Bérard a mentionné que l’église devrait être viable financièrement, après des réparations, si le coût d’achat est effectivement de 1$. «Il y a beaucoup de choses qu’on peut faire à moindre coût», a-t-il affirmé. Il juge que, financièrement, ce n’est pas un danger pour la municipalité.
La possibilité que le diocèse prenne charge de l’église a été proposée. «C’est une bonne idée mais le diocèse ne peut pas prendre en charge toutes les églises. Il faut que les gens des milieux s’organisent. On ne se débarrasse pas de nos responsabilités. On cherche à impliquer le monde», a signalé Pierre Lefebvre, chancelier du diocèse.
En bout de ligne, il a été convenu d’attendre jusqu’à Pâques avant de prendre une position définitive sur l’avenir de l’église bayollaise.
©Pierre Bellemare - L'Action d'Autray
Le maire Louis Bérard (à droite) a participé à la soirée d’information. Il est en compagnie de Paul-André Desrosiers.
©Pierre Bellemare - L'Action d'Autray
Une cinquantaine de personnes ont assisté à l’assemblée d’information.
Commentaires
25 janvier 2020
Claude Ferland
La Fabrique et la Muncipalité, dont les deux premiers responsables montrent en photo leur parfaire entente, laissent la population en manque d'information tout à fait déplorable. Il y a longtemps que l'idée d'un organisme à but lucratif circule. Détails ? Zéro. Il y a longtemps que la question des coûts de restauration et réaménagement de l'église est dans l'air. Quelle sera la capacité de la Municipalité de payer les frais d'ingénieurs, notaires, avocats? Et les choses nombreuses que le Maire mentionne possibles de faire avec l'église achetée à 1$? Un des problèmes ici est la communication déficiente des parties impliquées. Je suggère qu'on ne discute plus de ce dossier en caucus à la Municipalité, et qu'on n'entende pas seulement le Maire, mais chacun des conseillers, en pleine assemblée.
5 août 2020
Johanne laliberte
Gardons la pour plusieurs activité