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24 mai 2020

Pierre Bellemare - pbellemare@lexismedia.ca

Des citoyens de Lanaudière expriment leurs inquiétudes à leurs députés

Éventuelle exploration gazière et pétrolière dans la vallée du Saint-Laurent

carte

©gracieuseté - L'Action d'Autray

La carte des permis gaziers des basses-terres du Saint-Laurent.

Membres des différents comités vigilance hydrocarbures (CVH) dans Lanaudière, des citoyens demandent à leurs députés provinciaux des éclaircissements quant à la reprise éventuelle de l’exploitation gazière et pétrolière dans la vallée du Saint-Laurent.

Ils expriment leur inquiétude suite à l’embauche, en décembre dernier, par le gouvernement caquiste, de Alain Sans Cartier, jusque là administrateur chez Questerre, à titre de secrétaire général associé au conseil exécutif du gouvernement du Québec.

Questionnement

Questerre Energy, une entreprise albertaine, détient la majorité des licences d’exploration pétrolière et gazière de la vallée du Saint-Laurent, entre Saint-Hyacinthe et Lévis. Elle cible le sous-sol riche en schiste.

Les CVH lanaudois font valoir que cette région est densément peuplée et la plus favorable à l’agriculture de la province.

En juin 2018, en réaction à la pression des élus municipaux et des citoyens, le gouvernement Couillard a adopté, en vertu de la Loi sur les hydrocarbures, des règlements interdisant la fracturation dans le schiste de la vallée du Saint-Laurent ainsi que, sauf autorisation du ministre, dans les lacs et les rivières.

Quatre mois plus tard, Questerre a lancé une poursuite contre le gouvernement du Québec demandant l’annulation des règlements qui l’empêchaient de poursuivre ses projets de fracturation hydraulique dans la vallée du Saint-Laurent.

En avril 2019, la compagnie a annoncé la suspension de son recours judiciaire. Depuis, suivant ce que signale Guy Boudreau du CVH Lavaltrie et porte-parole des CVH de Lanaudière dans ce dossier, des discussions entre l’entreprise et le gouvernement du Québec se poursuivent à huis clos.

En décembre dernier, le gouvernement caquiste a embauché M. Sans Cartier.

«Ces événements récents nous portent à penser que le gouvernement du Québec manque de transparence lorsqu’il est question de l’extraction du gaz de schiste. Le Premier Ministre Legault a affirmé qu’il n’y aura pas d’exploitation du gaz de schiste tant que l’acceptabilité sociale ne sera pas au rendez-vous mais son gouvernement ne ferme pas la porte définitivement à cette activité», écrit M. Boudreau.

Il se demande pourquoi M. Sans Cartier a été embauché et quel est son véritable rôle au sein du Conseil exécutif du gouvernement du Québec. Compte tenu de la nécessité de lutter contre les changements climatiques, il veut aussi connaître la position du gouvernement du Québec sur le développement des hydrocarbures au Québec. «Nous aimerions avoir des réponses claires à ces questions», dit-il.

«Nous nous demandons si Questerre et le gouvernement du Québec collaborent pour exploiter des contradictions entre la règlementation qui relève du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et celle relevant du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles», poursuit-il.

M. Boudreau donne l’exemple des distances séparatrices entre les puits et les sources d’eau qui sont plus grandes dans la règlementation relevant du MERN.

Il termine en mentionnant que si le gouvernement du Québec persiste à soutenir les pétrolières et les gazières au lieu d’avancer vers la transition énergétique nécessaire, les citoyens, eux, seront transparents et continueront de dire non à l’exploitation des hydrocarbures fossiles au Québec. (PB)

Commentaires

24 juin 2020

Roch Noella

Contre bien sûr

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