Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Actualités

Retour

16 novembre 2020

Pierre Bellemare - pbellemare@lexismedia.ca

Vif mécontentement à Île Dupas

Vente du four à pain

four à pain

©gracieuseté - L'Action d'Autray

Le four prenait place tout juste aux côtés de l’église d’Île Dupas.

De la grogne règne à Île Dupas. La vente du four à pain, construit avec de l’argent public en presque totalité, appartenant à la Fabrique Saint-Laurent (regroupement des communautés chrétiennes de Berthier, Saint-Ignace-de-Loyola et Île Dupas) et installé tout juste aux côtés de l’église de ce dernier endroit ne passe pas chez bon nombre de citoyens iledupasiens.

Ils n’en ont pas contre la personne à qui l’objet a été vendu. Ils sont mécontents de la façon dont la transaction a été réalisée. Les marguilliers ont pris unanimement leur décision lors de leur rencontre du 5 octobre. Le four a été déménagé le mercredi 4 novembre.

Argumentations

Le four a été construit en 2014. Une somme de 2000$ a été fournie par la MRC de D’Autray. La Fabrique d’Île Dupas a versé environ 800$. Les revenus des cours de boulangerie donnés bénévolement par Marcelo Ribeiro Martins ont aussi permis de payer la facture. La coopérative Agrivert de Saint-Barthélemy et la municipalité d’Île Dupas ont fourni la différence.

Le four a servi lors de différentes activités locales au fil des ans. Les Marchés fermiers en sont un exemple.

Ayant eu une offre pour le four, la Fabrique a choisi de l’accepter. «Ce n’est pas la tour Eiffel. Le montant nous intéressait», fait valoir Yvon Poirier, un citoyen d’Île Dupas et marguillier au conseil de la Fabrique Saint-Laurent.

Il explique que les revenus annuels sont aujourd’hui de l’ordre de 4000$ alors qu’ils étaient de quelque 15 000$ à une certaine époque. «Les dépenses sont là. Il faut chauffer et entretenir l’église…», mentionne-t-il. «On va vivre avec notre décision…», ajoute-t-il.

Il signifie que cela crée tout le temps un malaise quand les marguilliers prennent la décision de vendre des biens.

Il fait aussi état de la difficulté qu’il y avait de contrôler l’utilisation du four, d’en protéger l’intégrité.

«Je trouve cela vraiment plate. J’aurais aimé que la vente se fasse de façon publique et transparente», déclare M. Martins. Il juge que la vente s’est faite à la cachette, sans consulter la communauté. Il rappelle que le four a été construit dans le but de créer quelque chose de communautaire.

Jean Drainville est un autre citoyen malheureux de la vente du four à pain. «C’était pour transformer, pour faire vivre l’église», dit-il. Il souligne les spectacles organisés par le comité socio-culturel des Îledupasiens (CSDI).

«De façon morale, ce n’est pas approprié», affirme-t-il au sujet de la vente; mettant en lumière que les bénévoles, les citoyens et la localité n’ont pas été consultés. «La municipalité aurait pu être intéressée à l’acheter», met-il en lumière.

«Je ne crois pas que c’était le bon geste à poser. Ça s’est fait d’une drôle de façon», maintient-il.

«Ils ont vendu un bien fait pour la communauté», déclare Linda Lafontaine. Elle était présidente du CSDI, qui n’existe plus aujourd’hui. Elle note que le four a servi lors de plein d’événements. «Ils l’ont vendu sans en parler à la population. Ils auraient pu nous l’offrir. On aurait pu le déménager ailleurs», signifie-t-elle.

Elle mentionne qu’elle et son groupe ont pu mobiliser les gens à l’époque et que la même chose se serait produit si une levée de fonds avait été mise sur pied pour acquérir le four.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média