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29 juillet 2021

Pierre Bellemare - pbellemare@lexismedia.ca

«La ministre doit arriver avec du concret» - Perron et Savard-Tremblay

Des enjeux agricoles sur la glace

Perron Yves

©archives - L'Action d'Autray

Le député Yves Perron.

Plusieurs dossiers du domaine de l’agriculture sont toujours en suspens et la ministre de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau, doit profiter de son passage dans la circonscription de l’exposition agricole de Saint-Hyacinthe pour proposer des solutions concrètes, pour rassurer les producteurs.

Du moins, c’est ce à quoi s’attendent Yves Perron (député de Berthier-Maskinongé et porte-parole en agriculture, agroalimentaire et gestion de l’offre) et Simon-Pierre Savard-Tremblay (député de Saint-Hyacinthe-Bagot et porte-parole en commerce international), tous deux du Bloc Québécois.

Argumentation

M. Savard-Tremblay rappelle entre autres que de nouvelles concessions ont été accordées dans l’Accord Canada-États-Unis-Mexique et que, pour cet accord, aucune entente de compensations n’a encore été conclue avec les producteurs sous gestion de l’offre et les transformateurs.

«N’eût été des pressions répétées du Bloc Québécois, les compensations pour l’accord avec l’Europe et le Partenariat transpacifique ne seraient pas versées non plus. Ce gouvernement a la mauvaise habitude de faire des promesses qu’il laisse traîner, ce qui lui permet de les réutiliser en promesses électorales. Nos producteurs méritent mieux», lance-t-il.

Il rappelle aussi que le gouvernement Libéral a délibérément retardé le traitement du projet de loi C-216 visant à protéger la gestion de l’offre de toute nouvelle brèche afin d’empêcher l’adoption avant le déclenchement des élections prévues au mois d’août. «Il est quand même ironique qu’un gouvernement minoritaire, malgré un appui factice lors des votes en Chambre, refuse de respecter la volonté des élus en étirant les délais afin de pouvoir tout effacer au déclenchement des élections», dénonce-t-il.

De son côté, Yves Perron insiste pour qu’on n’oublie pas la dernière tentative Libérale de retarder la mise en œuvre de la loi C-208 rendant plus équitable le transfert des entreprises familiales.

Avant l’adoption de la loi, le transfert d’une entreprise à un membre de la famille était traité comme un dividende et non comme un gain en capital, contrairement à la vente à un tiers. Le propriétaire n’avait donc pas droit à l’exonération cumulative des gains en capital s’il vendait son entreprise à ses enfants. «Le monde agricole réclame depuis longtemps que les élus règlent cette injustice qui mettait en péril la relève agricole et le modèle québécois d’occupation du territoire. N’eût été des pressions exercées par l’Opposition, le gouvernement Libéral avait l’intention de remettre son application en janvier 2022 et il a toujours l’intention d’y apporter des modifications. On va les surveiller de près pour préserver ce gain important pour le monde agricole et toutes les entreprises du Québec», affirme-t-il.

M. Perron insiste aussi sur le faible soutien offert au monde agricole et agroalimentaire tout au long de la crise de la COVID-19, en particulier en regard des travailleurs étrangers temporaires pour lesquels le fédéral a largué ses responsabilités sur le dos des producteurs. «Non seulement le fédéral n’a pas pris ses responsabilités en assumant la gestion des quarantaines des travailleurs étrangers mais il ne respecte pas son engagement de soutenir adéquatement les producteurs pour les coûts financiers que cela amène», déclare M. Perron.

Les deux élus dénoncent aussi les tentatives du gouvernement canadien d’augmenter la tolérance sur la quantité de glyphosate, de fongicide et d’insecticide qu’on retrouve sur les aliments consommés par la population.

«C’est un non-sens total, alors que tous s’entendent pour réduire l’utilisation de ces produits au minimum et chercher des méthodes alternatives, Ottawa s’en va en sens complètement contraire!», lance M. Perron. Il juge qu’il faut plutôt financer adéquatement la recherche, soutenir les producteurs et prévoir la transition.

«Graduellement, avec le principe de précaution, mais il faut le faire. Une augmentation des seuils de tolérance laisse tout le monde perplexe. Est-ce que le fédéral veut permettre l’entrée massive de produits de l’étranger ne respectant pas nos normes? On va lutter contre ça», assure M. Perron.

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