Actualités
Retour21 février 2022
Pierre Bellemare - pbellemare@lexismedia.ca
Nouvelle offensive contre les goélands à Lavaltrie
Plantation d’arbres

©gracieuseté - L'Action d'Autray
On veut empêcher les goélands de nidifier sur l'île Hervieux.
D’un voisinage désagréable, les goélands qui nichent sur l’île Hervieux, à moins de 500 mètres du parc Gérard-Lavallée, depuis plus d’une décennie à Lavaltrie, sont visés par une nouvelle démarche pour les contrer. On veut planter des arbres sur la portion ouest de l’île, l’endroit où ils sont installés, afin de les inciter à déménager.
Suivant ce qu’explique le maire lavaltrois, Christian Goulet, ces oiseaux reviennent sans cesse à l’endroit où ils sont nés. Ils apprécient les terrains où la végétation est d’une hauteur limitée. L’arrivée d’arbres est susceptible de les empêcher d’atterrir et de les amener à nidifier ailleurs. L’île recèle aussi un milieu humide où les goélands ne vont pas.
Contexte
L’automne est le moment prévu pour la concrétisation du projet mis de l’avant par la ZIP des Seigneuries, à l’incitation de la ville. Lavaltrie injecte 7000$, soit environ 10% du budget total, estimé à 70 000$. La ZIP des Seigneuries doit effectuer diverses démarches pour trouver d’autres sources de financement.
«C’est devenu un vrai problème de santé publique. Cela cause des problèmes d’insalubrité, de nuisance pour le parc Gérard-Lavallée et tous les événements qui s’y tiennent», a noté le conseiller Pascal Tremblay lors de la séance ordinaire du 7 février. Le parc Gérard-Lavallée accueille le camp de jour, plusieurs activités et événements culturels ainsi que la pratique de plusieurs sports (soccer, tennis, basket-ball, piscine, marche, etc.). Sans compter que les fientes abîment le matériel (toiture, voitures et autres biens).
Les riverains en subissent aussi l’impact.
On parle notamment du bruit incessant et des déjections quotidiennes de ces oiseaux lors de leurs fréquents déplacements aériens.
En 2011, on comptait 3000 couples de goélands à l’île Hervieux. On en dénombre aujourd’hui quelque 20 000.
«Des solutions, il n’y en a pas des tonnes», a mentionné M. Tremblay. On a notamment huilé les œufs pour en éviter l’éclosion. Mais ce geste n’est plus permis par le service canadien de la faune. Des technologies existent mais les rapports ne sont pas très concluants. Elles sont aussi très onéreuses.
«La situation la plus prometteuse, c’est carrément reboiser», a-t-il précisé.
Signalons que l’île Hervieux est une propriété privée mais la ville précise qu’elle se doit d’intervenir, dans un contexte sanitaire et de santé publique et que, pour ce faire, elle doit prendre action et investir dans le déploiement de mesures correctives.
L’objectif est de planter 3000 arbres. La ville doit en outre effectuer la recherche de bénévoles et aider à trouver un bateau pour le transport des végétaux. Cette aide technique est évaluée à 3000$.
M. Tremblay espère que la plantation d’arbres va permettre, enfin, de contrôler la population de goélands sur l’île Hervieux.

©archives - L'Action d'Autray
Le conseiller Pascal Tremblay.
Commentaires