Cette ligne de pensée se retrouve dans les quatre expositions qui sont proposées dans le cadre de la programmation hiver et printemps. De nouvelles œuvres ont même fait leur apparition dans l’exposition permanente, entre autres dans le cadre du centenaire de Riopelle.

Lors de la visite de presse tenue à l’occasion du lancement de la nouvelle programmation, le directeur général de l’institution, Jean-François Bélisle, a souligné que le rayonnement du MAJ se poursuit. L’exposition Contextes d’existence, présentée cet hiver au musée, voyagera ensuite à Baie-Saint-Paul cet été. Des membres de l’équipe s’apprêtent aussi à partir pour la Colombie-Britannique afin de monter une exposition. « On continue de faire circuler la ville de Joliette, les artistes et le musée. »

Nouvelles expositions temporaires

Un lieu de mémoire – Contextes d’existence

- Cette exposition, commissariée par la chercheuse Irene Campolmi, fera découvrir des œuvres de cinq artistes de la scène internationale : Dala Nasser, Jane Jin Kaisen, Silvia Rosi, Linda Lamignan et Samara Sallam. Elle a comme point de départ l’œuvre de Jean Paul Riopelle et surtout, les différents contextes dans lesquels il a vécu et travaillé. Les œuvres présentées souligneront l’importance du contexte de travail dans la pratique des artistes et poseront un regard sur la mobilité et la migration. Le directeur général du MAJ a annoncé que cette exposition représente « la première activation institutionnelle » du centenaire de Riopelle.

L’atelier comme création. Histoires des ateliers d’artistes au Québec

- Avec cette exposition, l’historien de l’art Laurier Lacroix amène à découvrir ce lieu secret par excellence qu’est l’atelier d’artiste. Souvent défini comme un espace à soi, une caverne ou un laboratoire, ce dernier est toujours en évolution. L’exposition propose une exploration de l’histoire des ateliers au Québec telle que les artistes l’ont inventée et représentée. Quelques thèmes sont retenus : portrait et autoportrait dans l’atelier, ce lieu de création comme étant un espace ouvert, l’atelier comme sujet et les fonctions de celui-ci. Cette exposition regroupe une soixantaine d’œuvres de médiums divers.

Lors de la visite de presse, Laurier Lacroix était présent au MAJ et il a pris le temps de parler de l’exposition. « L’exposition va aborder comment l’atelier d’artiste devient central dans certaines œuvres et comment il devient même l’œuvre. »

Laurier Lacroix nourrit d’ailleurs un projet de livre sur l’histoire des ateliers d’artistes et les thèmes mis de l’avant au cœur de l’exposition sont issus des recherches qu’il réalise, notamment grâce au soutien du Conseil de recherches en sciences humaines.

Sublimation

- Installée depuis 2007 dans les Cantons-de-l’Est, Irene F. Whittome s’est aménagé un endroit de création et un lieu de vie sur le terrain d’une carrière désaffectée où elle canalise maintenant son désir de transformation des environnements qui l’habitent. C’est là qu’elle a réalisé, en 2009, l’action consistant à brûler les matrices et composantes qui restaient de plusieurs de ses œuvres des années 1970 et 1980. Destructions et renaissance : deux états contraires qui s’allient pour évoquer un processus de sublimation. Cette idée reviendra souvent tel un leitmotiv dans la bouche d’Irene F. Whittome, qui l’identifie comme une des clés de son impulsion artistique.

Anne-Marie St-Jean-Aubre, commissaire de l’exposition, a mentionné que Irene F. Whittome est une artiste toujours active et qu’elle est très heureuse de mettre son travail de l’avant.

J’aurai cherché partout

- L’artiste lanaudois Moe Piuze présente, cet hiver, sa première exposition solo au Musée d’art de Joliette. Il s’est construit, par l’entremise d’une technique d’autohypnose, un atelier idéal dans lequel il lui est possible de restructurer ses anxiétés, ses idées et autres aspects de son existence. C’est donc dans cet état au seuil de la réalité et de l’imaginaire que Piuze a d’abord dessiné la série de personnages-paysages-ateliers qui composent l’exposition. Ces esquisses sont ensuite agrandies et reproduites, en conservant la spontanéité du trait de départ, au moyen d’une juxtaposition intuitive de larges champs colorés, de photographies de paysages ainsi que de divers matériaux parfois neufs ou récupérés, tels que du bois et du plexiglas. En résultent des œuvres à la fois picturales et sculpturales au vocabulaire succinct. Les visiteurs pourront admirer le travail de l’artiste dans les aires de circulation du musée.

Activités culturelles

Lors du dévoilement de la programmation, Ariane Cardinal, conservatrice à l’éducation, a annoncé que les activités et les rencontres proposées aux visiteurs de tous les âges seront très nombreuses au cours des prochains mois. Le camp de jour à l’occasion de la relâche scolaire est également de retour sous le thème « Atelier d’artiste ». Il est maintenant possible de s’inscrire à la journée.

Voici quelques-unes des autres activités au programme :

Le Grand atelier d’exploration-création avec Moe Piuze le 19 mars;

L’Atelier MAJ-ique pour les 5-12 ans les dimanches 12 et 26 février, 12 et 26 mars et 14 mai;

Le Tout-petit atelier pour les 0-4 ans, les dimanches 19 février, 19 mars, 16 avril et 7 mai;

Des rencontres d’artistes le jeudi 30 mars avec Gaëtane Voyer et le jeudi 27 avril avec Anne-Marie Ouellet;

Une conférence avec un historien de l’art, Laurier Lacroix, le dimanche 7 mai;

Deux types de visites commentées, soit le Grand tour de toutes les expositions et le Petit tour pour découvrir les expositions temporaires.

Le vernissage aura lieu le 11 février, de 10 h à 17 h. L’entrée est gratuite et le vernissage est ouvert à tous. Il est possible de commander à l’avance un lunch du restaurant joliettain Ras le bol. Activité de création en continu.

Pour tous les détails sur les expositions, les activités et le vernissage : www.museejoliette.org.