Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Culture

Retour

02 mai 2023

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Chic-Chocs, un conte philosophique sur la fragilité de la vie

Spectacle

Marc Sauvageau

©Photo gracieuseté - L'Action d'Autray

Marc Sauvageau présentera son conte philosophique à Lavaltrie.

Marc Sauvageau sera au Café culturel de la Chasse-galerie de Lavaltrie, le 6 mai, à 20 h, afin de présenter Chic-Chocs, un conte philosophique inspiré d’un incident tragique qu’il a vécu en Gaspésie en 2002. Il sera accompagné du multiinstrumentiste, Benoît Archambault.

En frôlant la mort après avoir été entraîné et enseveli sous une avalanche, au cœur des Chic-Chocs, en Gaspésie, le conteur a vécu une expérience limite qui l’a transformé à jamais. Le séjour de ski entre amis est devenu, pour lui, un voyage initiatique, au terme duquel il a compris toute la richesse de l’épreuve.

En 2002, le groupe d’amis était constitué de huit skieurs, dont trois plus téméraires qui se sont rendus là où les conditions n’étaient pas favorables. Ils ont été chanceux, puisqu’ils s’en sont tous sortis vivants. « J’ai été secouru par un de nous trois qui m’a descendu sur sa planche à neige. Il a d’ailleurs reçu une médaille de bravoure. »

Après l’incident, les gens disaient à Marc, qui est artiste dans sa vie professionnelle, qu’il devrait le raconter sur scène. « Toutefois, au départ, pour moi, il s’agissait d’une histoire personnelle. »

En 2008, un ami de Marc Sauvageau, qui était présent lors de l’avalanche, lui a demandé de venir parler de leur vécu à des étudiants dans l’école où il enseignait. « Au début, je pensais que ça allait être dans sa classe, mais il a fait ça plus grand que nature en réunissant tous les élèves de secondaire trois. J’ai été chamboulé par la profondeur des questions et lorsque je parlais, les jeunes écoutaient, on n’entendait pas un son. »

Ainsi, il a décidé de commencer à présenter le récit sur scène, de façon improvisée. Étant un artiste pluridisciplinaire, il a par la suite eu envie de transformer le tout en performance plus structurée, mais en conservant toujours les faits et son message percutant. « J’ai été accompagné, parce qu’il me fallait en quelque sorte réécrire mon histoire pour un format spectacle, mais sans la dénaturer. »

Le conte a été livré à une cinquantaine de reprises dans des écoles et des organisations. Cependant, la prestation du 6 mai sera la première qui est ouverte au grand public. « Il devient enfin accessible aux gens et mon but c’est de le présenter à l’univers! » Le spectacle sera également filmé.

Marc Sauvageau a choisi le Café culturel de la Chasse-galerie pour l’intimité qu’il dégage et aussi le fait que ce soit une ancienne église. « Ma convalescence s’est terminée dans un monastère alors il y avait là un beau lien. »

Au cœur de son récit, Marc Sauvageau aborde notamment le fait qu’on se crée trop souvent des avalanches nous-mêmes dans nos vies. Il parle aussi du sentiment d’invincibilité et de la fragilité de la vie.

« Pour moi, ce fut un coup de poing en pleine face. Dans le spectacle, je me mets à nu et je dévoile ma grande naïveté de l’époque. J’aimais les sports, mais pour moi, les avalanches, ça n’existait pas! Pourtant, il y avait tellement de signes qui me disaient de ne pas aller là… »

Marc Sauvageau confie que sous la neige, il a fait un choix, celui de se battre pour survivre. « J’ai eu besoin d’une avalanche et d’une convalescence de trois ans pour bien comprendre le message. »

Le fait de continuer de raconter cette histoire est aussi une façon, pour lui, de garder cette prise de conscience bien vivante. « Depuis, j’ai changé des choses dans ma vie, mais on peut retomber dans nos « patterns ». Le dire et me le redire est une manière d’enfoncer le clou qui a tendance à ressortir… »

Marc Sauvageau souligne qu’en 2002, le ski sauvage était moins connu, qu’il n’y avait pas de sensibilisation à ce sujet. « Aujourd’hui, ce n’est plus justifiable de se lancer de façon inconsciente, mais malheureusement, chaque année des gens décèdent. » Son récit est donc également une façon de sensibiliser les gens et il aimerait beaucoup établir une collaboration avec Avalanche Québec.

Autre événement à souligner, le 6 mai, sept des huit personnes qui étaient présentes en Gaspésie assisteront au spectacle. « Ce sera très sensible et émotif. »

Le conte Chic-Chocs est d’une durée de 1 h 15 et une période de questions peut suivre la représentation. Informations : www.chasse-galerie.ca.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média