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10 mai 2023

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

Vivre à 100 milles à l’heure en dépit de la maladie

Sclérose en plaques

Juliette et Julie Landreville

©Photo gracieuseté

Juliette et sa maman Julie Landreville.

Le sort a frappé alors qu’elle n’avait que 23 ans. Jeune, la vie devant elle; Julie Landreville a tôt dans sa vie dû apprendre à composer avec les aléas de la maladie. Sclérose en plaques. Trois mots qui résonnent, qui laissent surtout planer une grande incertitude quant à l’avenir. Après l’onde de choc; se relever les manches, vivre au jour le jour, comme s’il n’y avait pas de lendemain. Tel est le mantra de la femme, de la mère et de la directrice d’organisme qu’est aujourd’hui Julie Landreville.

« Parfois, la résilience c’est difficile. Je n’ai pas toujours eu l’attitude positive que j’ai en ce moment, mais je me suis dit que je ne devais pas m’empêcher de vivre quelque chose à cause de ma maladie », explique celle qui est directrice générale de Sclérose en plaques Canada – Section Lanaudière. La résidante de L’Épiphanie a reçu son diagnostic il y a 20 ans, ce qui ne l’a pas empêché après coup de fonder une famille et de s’épanouir professionnellement.

Incertitudes

La naissance de sa fille Juliette, aujourd’hui âgée de 15 ans et atteinte d’un trouble du spectre de l’autisme de niveau 2, fut d’ailleurs une étape importante dans son cheminement personnel. « En quelque sorte, je pense que ça m’a aidé à m’oublier. » Surtout oublier, en se dévouant corps et âme à son enfant, cette épée de Damoclès qui la suit en tout temps, où qu’elle aille. Cette épée, comme elle la décrit, qui menace un jour ou l’autre de déclencher une panne de courant dans son corps.

« Avec la sclérose en plaques, on ne sait pas à quelle vitesse la maladie va progresser. On ne sait pas où et quand le courant va couper. » Difficulté à marcher, problèmes de vision, faiblesse ou maladresse, engourdissements, fatigue, changements d’humeur et cognitifs, douleur; les présentations de la maladie sont nombreuses, différentes d’une personne à l’autre et imprévisibles. Ultimement, la communication entre le système nerveux central et le reste du corps s’altère, provoquant la perte de certaines capacités.

Dans ces conditions, prendre la décision de devenir maman n’était pas une mince tâche. « Une de mes grandes craintes était de ne plus être capable de m’occuper de mon bébé. Tu peux te lever un matin et ne plus pouvoir marcher, sans savoir si la capacité va revenir. »

Julie Landreville et Mélanie Lord

©Photo gracieuseté

Julie Landreville, directrice générale, en compagnie de Mélanie Lord, ambassadrice SP et membre du CA de SP Canada – Lanaudière.

Chérir chaque instant

Heureusement, Julie Landreville répond bien aux traitements qui ne peuvent pour le moment que ralentir la progression de la maladie. En sacrifiant l’allaitement pour reprendre rapidement sa médication, en limitant son exposition au stress et à la fatigue et en se concentrant sur le bien-être de son enfant qui a développé au fil du temps des besoins particuliers, la maman a eu la chance de préserver une certaine stabilité au niveau de sa maladie.

« Que j’aie toujours choisie de foncer et de prendre les étapes une à la fois, c’est peut-être ce qui a fait en sorte que la SP soit plus douce avec moi », se plait-elle à penser. En s’impliquant professionnellement au sein d’un organisme local qui offre des services à quelque 500 lanaudois souffrant de la sclérose en plaques aux quatre coins de la région, Mme Landreville a aujourd’hui le sentiment de faire une différence auprès de ceux qui ont moins de chance qu’elle dans l’évolution de leur maladie. « Après 20 ans de SP très gentille avec moi, j’ai envie d’aider et je suis bien placée pour comprendre ces personnes. » Parallèlement aux défis personnels et professionnels qu’elle relève avec brio au quotidien, Julie Landreville continue de se fixer des objectifs et s’assure de profiter de chaque moment où la chance de maintenir une  bonne santé lui est donnée.

Marche SP

©Photo gracieuseté

Le 28 mai, les gens sont invités à marcher au profit de la recherche sur la sclérose en plaques. C'est un rendez-vous au Parc de l'Île Lebel, à Repentigny.

Marcher pour soutenir la recherche

Le 28 mai, la Marche SP Lanaudière 2023 se tiendra au parc de l’Île Lebel à Repentigny à compter de 10 h, sous la présidence d’honneur de la députée locale, Pascale Déry. Chaque année, cet événement rassemble la communauté dans l’objectif de financer la recherche et de nourrir l’espoir de vivre un jour un monde sans SP. Pour plus d’informations ou pour faire un don : msspwalk.donordrive.com/

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