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14 novembre 2023

Sarah Yergeau - syergeau@medialo.ca

Quelques membres de la FADOQ de Lavaltrie manifestent pour obtenir un local

Cause citoyenne

FADOQ Manifasation 1 2023

©Photo L’Action D’Autray - Sarah Yergeau - L'Action d'Autray

Quelques membres de la FADOQ lors de la manifestation devant l’hôtel de ville de Lavaltrie le lundi 6 novembre dernier.

Sarah Yergeau | syergeau@medialo.ca

« On veut un centre communautaire! On veut un centre communautaire! », étaient les paroles de réclamation qu’on pouvait entendre des membres de la FADOQ qui ont donné tout ce qu’ils avaient pendant leur manifestation qui a duré 12 heures, juste devant l’hôtel de ville de Lavaltrie, soit de 7h le matin à 19h le soir. La solidarité et l’ardeur étaient au rendez-vous entre les klaxons, les affiches, les mégaphones et les mains en l’air dans une ambiance fiévreuse, malgré la température fraîche de novembre.  

À l’époque, la FADOQ, soit le plus grand regroupement de la province pour les personnes de 50 ans et plus, bénéficiait d’un centre communautaire pour pratiquer ses activités au 49 chemin Lavaltrie, tandis que les médecins pratiquaient leur expertise au 89 C chemin Lavaltrie.  

Puis, la Municipalité a été placée face à un choix déchirant :  perdre ses 18 médecins ou céder le terrain où se trouvait le centre communautaire.  

« C’est une décision réfléchie qui a été prise en trois mois avec le conseil de ville, pour un total de six mois avec toutes les ententes. Sachant qu’on est une population de 16 000 habitants et qu’on est un des rares endroits dans l’ensemble de la MRC à avoir des médecins, on a choisi de les garder », explique Christian Goulet, maire de la ville de Lavaltrie.  

Il précise que l’origine de cette relocalisation des médecins est due au fait qu’ils voulaient dorénavant être propriétaires et non plus locataires, si bien que, voyant qu’il n’y avait pas de terrain à vendre selon les dimensions dont ils avaient besoin et que l’offre tendait plus vers la location à long terme, les médecins ont commencé à regarder à Lanoraie. Le terrain du 49 chemin Lavaltrie était donc la seule option envisageable pour les garder dans la ville.  

Néanmoins, M. Goulet confirme que les organismes communautaires sont encore et toujours une priorité pour la municipalité et rassure la population que toutes leurs activités sont encore maintenues. « Le service des loisirs voulait s’assurer que tous les usagers du 49 chemin Lavaltrie soient relogés et qu’ils puissent poursuivre leurs activités en toute quiétude », affirme le maire. 

Des options qui semblent bloquées  

N’empêche que présentement, la situation actuelle est que les membres de la FADOQ n’ont pas de local fixe, ce qui les a inévitablement poussés à la manifestation. 

« On est tous dispersés. La danse est au parc Jacques-Auclair, le bingo est à la Chasse-Galerie, les soupers de l’Âge d’or sont à l’école secondaire. Des grosses soirées comme ça, c’est beaucoup de transport et on est des personnes âgées qui font du bénévolat. Avant, on était tous à la même place », relate France Fontaine, membre de la FADOQ depuis 27 ans et initiatrice de la manifestation.  

Le local de danse au parc Jacques-Auclair, bien qu’il soit gratuit d’accès et disponible parce qu’il appartient maintenant à la Ville, serait trop petit et non approprié pour les activités. 

Elle ajoute qu’ils ne sont pas les seuls à traverser cette période charnière, et que c’est comme cela dans tous les organismes de la ville.  

Parmi les options qui s’offrent à la Ville, conserver l’ancienne salle communautaire ne fait pas partie de celles-ci, selon les démarches effectuées par le maire. « En faisant l’étude du bâtiment, on a constaté qu’il datait énormément, on en avait pour un million à investir, que ce soit au niveau de la mécanique, l’extérieur et l’aménagement. »  

Les membres de la FADOQ sont curieux de savoir où ce million est bien allé. « Avec ce million-là, il aurait pu nous reconstruire une salle tout de suite », lance Mme Boisvert.  

L'idée d’aller au Familiprix a été soulevée. « On a proposé le Familiprix, mais on s’est fait dire que c’était trop cher et qu’il n’y avait pas suffisamment de stationnements », rapporte Huguette Émond, fidèle à la FADOQ depuis 2008.  

 Une solution…dans quelques années 

 L’école primaire J.C Chaussée, qui doit être remplacée pour motif de terrain qui ne correspond plus aux normes du gouvernement, serait une option envisageable selon Christian Goulet, mais ce n’est pas pour tout de suite. « C’est la deuxième année de suite que le Centre de services scolaire des Samares dépose une demande au gouvernement pour construire une nouvelle école primaire. On se retrouverait à être le propriétaire de l’école vacante, mais on ne sait pas ça prendra combien de temps et c’est exactement pour ça qu’on ne voit pas une pelle mécanique en train de bâtir un centre communautaire. On ne va pas dépenser plusieurs millions pour se retrouver avec une école après. » Il conclut en disant qu'il est parfaitement conscient de l’importance d’avoir une salle communautaire.

Tous seraient en faveur de cette piste de solution, mais l’enjeu est que tant que le gouvernement n’a pas délivré son autorisation, la construction de la nouvelle école ne peut pas démarrer. 

 La FADOQ n’a pas dit son dernier mot 

Ce sont seulement quelques membres de la FADOQ de Lavaltrie qui ont décidé de passer à l’action. Le club de la FADOQ n'est pas impliqué dans ces démarches. « C’est notre initiative, on était rendu là, on aurait pu baisser les bras, mais on voulait pousser jusqu’au bout. »  

Le soulèvement de la FADOQ vient également d’un sentiment d’injustice, alors que ses membres ressentent que la maison des aînés est davantage mise de l’avant qu’eux. « Il y a une compétition avec la maison des aînés qui nous coupe l’herbe sous le pied. À la place de nous réunir, on est deux organismes séparés et eux, ils sont privilégiés », constate Mme Fontaine.  

Alors qu’elle a perdu la moitié de ses membres en passant de 600 à 300 membres, la FADOQ trouve cela difficile de voir un organisme plus jeune qu’elle priorisé. « La maison des aînés a été fondée il y a sept ans, nous on a 52 ans d’existence ».  

Somme toute, les manifestants ont eu beaucoup de plaisir et sont fiers de cette première expérience.  « On a eu du plaisir, ça klaxonnait en masse, on a reçu des pouces en l’air aussi. De toute façon, on n’est pas décourageables. » 

Hélène Boisvert et France Fontaine de la FADOQ Lavaltrie

©Photo L’Action D’Autray - Sarah Yergeau - L'Action d'Autray

Hélène Boisvert et France Fontaine, membres de la FADOQ de Lavaltrie et initiatrices de la manifestation du lundi 6 novembre dernier, en collaboration avec Claudette Gladu.

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