La galerie YL-S de Saint-Gabriel-de-Brandon invite les citoyens à assister à une exposition artistique en vedette du 14 octobre au 4 novembre prochains, située au 25, rue Beausoleil.
L’exposition « Penser avec la matière » propose l’exploitation de savoir-faire issus des traditions de la vannerie, du tressage et du tissage, pour créer des objets non-utilitaires abordant des propos divers : le passage du temps, la fragilité de la nature, les gestes de dévotion, les usages domestiques et la réflexion sur les décors.
Ce projet est organisé par la commissaire Pascale Beaudet, qui a invité trois artistes à y prendre part : Mylène Boisvert, Julie Bénédicte Lambert et Nathalie Levasseur.
Mme Beaudet explique qu’elle a choisi ces trois artistes parce qu’elles ont des pratiques différentes mais qui s’unissent sur trois points essentiels, soit la nécessité de transcender le savoir-faire, le besoin du geste répétitif, voire méditatif, et, évidemment, la fascination pour la matière.
La commissaire poursuit en déclarant que son choix s’est arrêté sur ces artistes parce qu’elles exploitent une variété de fibres naturelles issues des végétaux, plutôt que le tissu. Des matériaux tels que la paille, le fil de papier de lin et l’osier sont mis de l’avant.
À propos de Mylène Boivert
Mylène Boisvert travaille le fil de papier de lin pour créer des œuvres délicates rappelant le passage du temps. Elle matérialise cette intention par des décors en papier peint du milieu du XXe siècle. C’est dans la maison familiale qu’elle a prélevé des fragments de papier peint pour les recontextualiser dans ses œuvres. Elle s’est également inspirée de la nature pour fabriquer des tableaux botaniques, illustrant des plantes du territoire comme la renouée persicaire ou la sanguinaire du Canada.
À propos de Julie Bénédicte Lambert
Julie Bénédicte Lambert s’est intéressée à la paille de seigle tressée lorsqu’elle était en résidence au Portugal l’an dernier. Elle a fait la découverte d’un sac traditionnel utilisé pour le transport des marchandises agricoles et l’a transformé en réceptacles à affects.
À travers son parcours, elle a étudié les postures des statues de dévotions portugaises, dont elle en a emprunté les gestes. Elle a formé la matière en la pressant contre des parties de son corps. De ses œuvres, elle cherche à évoquer des sentiments fugaces et persistants.
À propos de Nathalie Levasseur
Nathalie Levasseur poursuit un double objectif : transmettre les techniques traditionnelles de vannerie et de tissage, ainsi que de susciter une prise de conscience environnementale à travers ses démarches. Elle travaille avec des matériaux naturels pour susciter l’émerveillement, qu’elle espère vecteur de changement.
Son installation, faite de rameaux de saule qu’elle cultive elle-même, se veut une ode à la sérénité et à la réflexion.
Un vernissage a eu lieu le samedi 14 octobre dernier à la galerie d’art YL-S avec la commissaire ainsi que les artistes. (SY)