08 janvier 2020

Pierre Bellemare - pbellemare@lexismedia.ca

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©Jean Chevrette - L'Action d'Autray

Julie Bourgeois

Tout cela en étant mariée et mère de deux enfants (8 et 5 ans), en complétant l’an prochain un doctorat de premier cycle en pharmacie et en participant à la préparation du contenu d’un futur programme d’études collégiales «Technicien en pharmacie». Et elle a des projets!

Implication

Personnalité de l’année de L’Action D’Autray, Julie Bourgeois a grandi à Saint-Félix-de-Valois. Elle a commencé à pratiquer comme pharmacienne en 2008. En 2010, elle est devenue associée avec Manon Bourget à la pharmacie de Lanoraie. Elle en est devenue la seule actionnaire en 2013.

Sa volonté était de donner sa couleur, sa vision à l’établissement.

«J’aime vraiment la place. Je suis une Lanoroise de cœur. C’est une belle communauté, une belle collectivité», affirme-t-elle.

Elle réside maintenant à Lanoraie.

Désirant s’impliquer socialement, elle a participé (2017) à la création du groupement «Les gens d’affaires de Lanoraie». Plus de 50 femmes et hommes d’affaires en sont membres. L’organisme leur fournit notamment des occasions de réseautage et met de l’avant des initiatives pour soutenir l’achat local.

Le printemps dernier, elle a été l’initiatrice de la mise en place du programme PAIR dans la municipalité. Il s’agit d’un programme gratuit (la pharmacie ne reçoit aucune somme d’argent pour le gérer localement) qui permet de rejoindre quotidiennement par téléphone les personnes autonomes retraitées habitant seules qui le souhaitent.

Il s’agit d’un appel de sécurité qui provoque un effet domino si aucune réponse n’est fournie. Un deuxième appel est fait. Un répondant est appelé et invité à se rendre rapidement sur les lieux si, de nouveau, il n’y a pas de réponse.

Le décès d’une Lanoroise nonagénaire habitant seule, et n’ayant été retrouvée qu’après deux ou trois jours, est à la base de son geste. Mme Bourgeois souhaite que cela ne survienne plus jamais.

La municipalité fournit 2000$ pour l’utilisation pour un an du logiciel du programme PAIR.

Une trentaine de personnes y ont adhéré jusqu’à présent.

«On l’a fait par conscience sociale. Je ne vois pas cela comme quelque chose d’extraordinaire. Si on a les ressources, mettons-les en place. On est attaché à nos clients», raconte Mme Bourgeois.

Elle terminera le printemps prochain un doctorat de premier cycle en pharmacie.

Par ailleurs, depuis quelques mois, avec une pharmacienne d’hôpital, elle participe à la préparation du contenu du programme «Technicien en pharmacie» qui sera offert dans des Cegep, l’automne prochain.

«Je n’avais pas réalisé le temps que ça demandait. J’ai vu l’offre d’emploi, j’ai envoyé mon CV. J’ai été reçue en entrevue et j’ai été choisie», déclare-t-elle.

«Je suis très heureuse d’être occupée. Ce n’est pas dans mon tempérament de me reposer. Plus il y a de projets, plus je suis bien», maintient-elle.

Mme Bourgeois met en lumière qu’elle reçoit l’appui de son conjoint, Francis.

En septembre prochain, elle débutera une formation pour obtenir son MBA (maîtrise en administration des affaires). «Je vais prendre ça une journée à la fois», souligne-t-elle.