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Retour09 janvier 2020
Pierre Bellemare - pbellemare@lexismedia.ca
L’ancien monastère des Moniales Dominicaines classé bien patrimonial
Dossier à Berthierville
©archives - L'Action d'Autray
L’ancien monastère des Moniales Dominicaines à Berthierville et le terrain qui l’entoure sont maintenant classés bien patrimonial.
Évalué au cours des derniers mois par les spécialistes du ministère de la Culture et des Communications du Québec (MCCQ), l’ancien monastère des Moniales Dominicaines à Berthierville est un bien patrimonial. La bâtisse et son site viennent d’être classés ainsi par Québec.
La décision a été annoncée le jeudi 9 janvier par Nathalie Roy, titulaire du ministère. Au cours des derniers mois, le ministère était intervenu pour empêcher la démolition de l’ancien monastère acquis par un promoteur en vue d’un développement domiciliaire.
Authenticité
«Ce monastère est un bien patrimonial dont l’authenticité a été préservée de manière remarquable et il fait partie de l’histoire de Berthierville. Grâce à l’avis de classement, il demeurera partie intégrante du paysage de cette région. Les gestes que nous posons à l’égard de notre patrimoine commun témoignent de la valeur que nous accordons aux joyaux qui font notre fierté culturelle», a mentionné Mme Roy.
L’ancien monastère des Moniales Dominicaines à Berthierville est le premier établissement fondé par cette communauté au Québec et au Canada. Érigé à partir de 1933 selon les plans de l’architecte Joseph-Albert LaRue, il est un ensemble de style néoroman d’esprit beaux-arts.
Il repose sur des pieux Franki, une méthode de construction qui était une première à l'époque. Cette innovation belge s'imposait car le sol sur lequel il s'élève est composé de glaise bleue sur une profondeur de 25 pieds. Ce n'est qu'après qu'on retrouve du sable résistant. S.-Albert Baulne en fut l'ingénieur-conseil.
Construit en quatre phases échelonnées sur plus de 30 ans, il présente toutefois une grande homogénéité. Il témoigne de l’architecture des bâtiments des ordres mendiants qui est caractérisée par une règle de simplicité et de pauvreté.
Il constitue un des rares monastères de religieuses contemplatives subsistants et construits au XXe siècle hors des grands centres urbains.
Tout propriétaire d’un bâtiment classé doit respecter les obligations qui lui incombent en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.
L’avis de classement oblige par ailleurs le propriétaire à demander l’autorisation de la ministre avant d’effectuer certaines interventions sur les bâtiments et le terrain. En outre, le propriétaire bénéficie dorénavant d’un accompagnement du ministère et d’une aide financière pouvant atteindre 40% du coût des travaux de restauration.
Le promoteur n’a pas commenté, pour le moment, la décision de Québec.
Commentaires
11 janvier 2020
Madeleine Bonin
Enfin on commence à prendre au sérieux la conservation de nos biens patrimoniaux! Il est temps!