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11 février 2020

Exit la Commission scolaire des Samares, place aux centres de services scolaires

Adoption du projet de loi 40 sur la gouvernance scolaire

Commission scolaire des Samares

©(Archives) - L'Action d'Autray

La Commission scolaire des Samares deviendra un Centre de services scolaire.

Vers 3 h dans la nuit de vendredi à samedi, le gouvernement Legault a procédé, sous bâillon, à l’abolition des commissions scolaires, institutions vieilles de plus de 179 ans, et à leur remplacement par des centres de services scolaires. Sans aucune période de transition, les postes de commissaires ainsi que celui de président ont également été abolis. Dans Lanaudière, c’est l’actuelle directrice générale, Nancy Lapointe, qui assurera la gestion complète de la Commission scolaire des Samares.

Par voie de communiqué, les Samares assurent vouloir opérer la transformation de la commission scolaire en centre de service en toute diligence et en continuant de placer la réussite des élèves au cœur de leurs actions. Dès le 1er juillet 2020, la nouvelle structure administrative qui comprend un conseil d’administration formé de parents, de membres du personnel et de membres de la communauté, entrera en vigueur. D’ici là, les anciens commissaires joueront un rôle-conseil auprès de la directrice générale afin d’assurer une transition adéquate.  

L’ex-président toujours sous le choc 

Joint par L’Action, celui qui était encore tout récemment président de la Commission scolaire, Michel Forget, s’est dit très déçu de la tournure des événements. «Je trouve ça malheureux qu’on ait balayé une institution démocratique comme ça, du revers de la main» souligne-t-il. L’ancien président se dit encore sous le choc, alors qu’avant l’adoption du projet de loi le 8 février dernier, une période de transition où les commissaires resteraient en poste jusqu’à la fin du mois était prévue. Cette période de transition fut finalement retirée du projet de loi et les commissaires ont été remerciés du jour au lendemain. 

M. Forget s’explique mal l’empressement du gouvernement dans ce dossier et encore la semaine dernière, il espérait que l’adoption du projet de loi serait reportée «Dans les derniers jours, c’est près de 160 pages de modifications au projet qui ont été amenées sous forme d’amendements. Quand tu as autant d’amendements, c’est que le projet de loi contient encore de nombreux trous et qu’il n’est évidemment pas prêt.» 

Michel Forget

©Photo archives - L'Action d'Autray

L’ex-président de la Commission scolaire des Samares, Michel Forget.

M. Forget se dit quelque peu inquiet pour la suite des choses et fait remarquer que dans les provinces canadiennes où les commissions scolaires ont été abolies, les choses ne se sont pas bien passées. «Après les avoir abolies, le Nouveau-Brunswick a finalement rétabli ses commissions scolaires et l’Île-du-Prince-Édouard se prépare à faire de même. C’est une bonne chose de s’inspirer de ce qui se fait bien ailleurs, mais on n’est pas obligé de reprendre ce qui ne fonctionne pas» souligne-t-il. L’ex-président craint également que la nouvelle structure entraîne des problèmes de représentativité pour les plus petites écoles et met en doute les économies qui seront réalisées suite à l’abolition des commissions scolaires. 

Commissaire depuis 1989, M. Forget songeait déjà à ne pas se représenter lors des prochaines élections scolaires, il se dit tout de même amer de la façon dont les choses se sont terminées.  

La Commission scolaire des Samares compte actuellement près de 4 000 employés, dont 3 478 enseignants, 329 professionnels et 317 personnes en soutien manuel. 

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