Politique
Retour13 juillet 2020
Pierre Bellemare - pbellemare@lexismedia.ca
Un exercice décevant, selon le Bloc Québécois
Présentation du portrait économique à Ottawa

©gracieuseté - L'Action d'Autray
Yves Perron et Gabriel Ste-Marie.
Yves Perron et Gabriel Ste-Marie déplorent que le gouvernement Trudeau ne profite pas du portrait économique pour apporter les modifications nécessaires aux différents programmes d’aide pour soutenir les secteurs économiques qui vivront des difficultés dans les mois à venir.
Le député du Bloc Québécois dans Berthier-Maskinongé et son collègue qui est porte-parole en matière de finances et député de Joliette signalent que le Bloc Québécois avaient plusieurs demandes en lien avec cette mise à jour.
Argumentation
D’abord, ils jugent que le fédéral doit transférer sans condition l’enveloppe de 14 milliards $ aux provinces.
«Avec les coûts en santé qui ont explosé, la facture pour Québec et les provinces est très salée. Le 14 milliards $ ne couvrira qu’une partie de ces nouveaux coûts», soutient M. Ste-Marie. À ses yeux, les conditions imposées ne servent à rien, sinon à centraliser davantage le pouvoir du fédéral en minant celui des provinces.
Ensuite, ils militent pour qu’Ottawa modifie la prestation canadienne d’urgence (PCU) pour y inclure un incitatif à l’emploi.
Ils rappellent que le Bloc Québécois propose depuis des mois de prendre l’exemple de l’assurance-emploi. Le prestataire pourrait conserver 50 sous pour chaque dollar gagné au-dessus de 1000$. MM. Perron et Ste-Marie sont d’avis qu’au moment où les commerces rouvrent, le gouvernement doit changer son message. Il est plus que temps de modifier la prestation.
Également, selon eux, la subvention salariale doit être étendue aux secteurs saisonniers comme le tourisme et la culture. «La solution est simple: verser la subvention sur la base des salaires de l’an dernier plutôt que ceux du mois de février, alors que les entreprises étaient fermées», déclare M. Perron.
Il souligne aussi que le gouvernement reconnait que son programme d’aide aux loyers est un échec puisque seulement 29 000 demandes ont été faites pour l’ensemble du Canada.
Et il estime que la solution du gouvernement à ce déficit historique de 343,2 milliards $ est simpliste.
«Il mise sur des obligations plutôt que de trouver de nouveaux revenus. Le message aujourd’hui du gouvernement est clair: les géants du web, les banques et les multinationales qui ne paient pas leurs impôts pourront continuer à s’enrichir sur le dos des Québécois. L’endettement record ne change rien à la donne. C’est grave et ça doit changer», termine M.Perron. (PB)
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