Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Actualités

Retour

09 juin 2021

Pierre Bellemare - pbellemare@lexismedia.ca

Les EÉSAD réclament un chantier national sur le soutien à domicile

Un virage est requis

Aide à domicile D'Autray

©archives - L'Action d'Autray

Aide à domicile D’Autray est membre du Réseau de coopération des entreprises d’économie sociale en aide à domicile.

Le réseau de coopération des entreprises d’économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) demande au gouvernement d’enfin entamer les travaux d’un chantier national pour effectuer un virage vers le soutien à domicile au Québec.

«Il faut poser collectivement un geste rassembleur et fondateur», déclare J. Benoit Caron, directeur général du Réseau de coopération des EÉSAD. Aide à domicile D’Autray est membre de cet organisme qui regroupe des EÉSAD présentes dans 17 régions administratives du Québec.

Inaccessibilité

Selon l’organisme, tous les Québécois constatent désormais l’inaccessibilité du soutien à domicile. Il juge que ce constat saute aux yeux, après un an de crise sanitaire, et grâce à l’engagement de personnalités telles qu’Annie-Soleil Proteau.

Les données de la RAMQ (régie d’assurance-maladie du Québec) indiquent que les personnes éligibles, au maximum de l’aide disponible, n’utilisent pourtant, en moyenne, qu’une heure et quart de services par semaine. C’est l’équivalent d’une visite tous les 15 jours et ce chiffre est en constante diminution.

«Nos études démontrent que les programmes actuels ne permettent pas aux personnes en perte d’autonomie d’avoir accès à des services adéquats de soutien à domicile. Faute de quoi, elles se tournent vers l’hébergement alors que leur état ne l’exige pas. Pourtant, les montants qu’ils conviendraient d’ajouter, pour rendre le programme efficace, sont dérisoires par rapport à ce que coûte l’hébergement. Tout le monde est perdant», se désole M. Caron.

Le réseau de coopération des EÉSAD réclame donc un chantier national pour opérer ce virage vers le soutien à domicile. Il appelle toute la société à se mobiliser et entame les démarches pour déposer une pétition à l’Assemblée nationale. Il maintient qu’il faut que le gouvernement donne suite aux recommandations du mémoire de réflexion «Chez moi pour la vie».

«Nous devons refuser la fatalité du déménagement et la marchandisation de la prise en charge des aînés. Un modèle fondé sur la dignité et l’humanité est possible. Tout le monde est concerné et doit pouvoir choisir où il veut vieillir. Le réseau de coopération de EÉSAD est prêt à relever ce défi et il déclare son engagement», conclut M. Caron. (PB)

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média