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30 août 2022

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

Soutenir la recherche sur les maladies rénales un pas à la fois

Marche du rein de Joliette

Daniel Niquay

©Jason Joly - L'Action d'Autray

Daniel Niquay a dû attendre environ cinq ans avant de subir sa greffe du rein.

Pour une nouvelle année, la Fondation canadienne du rein organise son importante Marche du rein qui se déroulera à Joliette le 11 septembre 2022. C’est le moment idéal pour les participants de soutenir leurs proches atteints d’une maladie rénale et d’amasser des fonds pour la cause. Pour l’occasion, le président d’honneur, Maxime Martineau, et l’ambassadeur de la Marche, Daniel Niquay, ont accepté de rencontrer L’Action pour témoigner de la nécessité d’encourager la recherche.

Il ne s’agit pas de la première fois que les deux hommes participent à l’événement. M. Martineau, qui est copropriétaire du Familiprix situé sur le boulevard Antonio-Barrette à Notre-Dame-des-Prairies, a fait partie de la Marche du rein l’année dernière. Il a décidé de porter le rôle du président d’honneur cette fois pour sensibiliser les gens aux dons d’organes, à la prévention et au financement de la recherche. « La Marche du rein est l’occasion d’appuyer les avancées en santé rénale, par exemple pour la mise au point de médicaments antirejet », résume-t-il. Le pharmacien ajoute que son rôle est d’agir en prévention : « En prenant en charge l’hypertension artérielle et le diabète, nous aidons nos patients à limiter le risque d’évolution de la maladie vers l’insuffisance rénale. »

Daniel Niquay était lui aussi présent au cours de l’édition précédente en tant qu’ambassadeur. Ayant lui-même été atteint d’insuffisance rénale, il trouve important de s’impliquer lors de cette marche puisqu’elle lui permet de démontrer sa reconnaissance envers les services qui lui ont été administrés à l’hôpital. « C’est par gratitude, mais c’est aussi pour sensibiliser les gens, surtout ceux de Manawan », explique M. Niquay, qui souhaite diffuser un message à sa communauté de prendre soin de sa santé, surtout au niveau de son alimentation.

Parcours d’un combattant

C’est en 2016 que Daniel Niquay a ressenti les premiers symptômes en lien avec sa maladie qui se manifestaient en un sentiment constant de froid et en une lourde fatigue. Il se rappelle qu’il avait de la difficulté à couper du bois, ce qu’il faisait aisément avant : « Je n’étais même pas capable de soulever une bûche. Je n’avais pas d’énergie et je n’ai jamais repris de force. »

C’est à la suite de prises de sang que des médecins ont alerté M. Niquay sur son état de santé. « Ils m’ont confirmé que l’un de mes reins fonctionnait à 3% ». L’homme a donc dû déménager en 2017 de Manawan pour s’installer à Joliette puisqu’il devait se rendre à l’hôpital trois fois par semaine pour y suivre des traitements de dialyse. Ces derniers permettaient au sang de M. Niquay d’être filtré, comme le font les reins naturellement. « Sans ces traitements, mon sang m’aurait empoisonné et j’aurais quitté ce monde », reconnait-il. La dialyse avait toutefois un lourd prix puisque, devant toujours rester près d’un hôpital, il lui était impossible de voyager et de visiter ses proches.

L’année 2019 a été particulièrement difficile pour Daniel Niquay qui a vu sa femme développer une cirrhose du foie. « Sa maladie s’est aggravée. Elle est allée à l’hôpital à plusieurs reprises et, à un moment, elle y est entrée pour ne plus en ressortir », se souvient-il avec émotion. De plus, durant cette même année, il a reçu un appel lui disant qu’il pourrait recevoir une greffe de reins. Cependant, une fois sur la table d’opération, les médecins lui ont annoncé qu’il n’était pas apte à subir l’opération puisqu’il avait trois artères bouchées. Il a donc dû être opéré pour ce mal et a ensuite dû attendre pour sa greffe de reins le temps que son corps se remette de son opération. « J’avais peur. Je me disais que c’était fini, que je n’aurais plus de greffe. Mais un patient est venu me voir et m’a dit de ne pas m’inquiéter, qu’il avait aussi été opéré à cœur ouvert l’année passée, mais qu’il venait d’avoir sa greffe », raconte M. Niquay qui a grandement été rassuré après cette rencontre.

Il a de nouveau reçu un appel de l’hôpital en octobre 2021 pour une greffe. Daniel Niquay a toutefois été averti qu’un autre candidat attendait pour ce rein et que si le premier patient ne passait pas les derniers tests de santé, M. Niquay serait celui admis pour la transplantation. Cependant, l’autre candidat a pu subir sa greffe alors l’Atikamekw a une fois de plus été mis sur la liste d’attente. En novembre, M. Niquay s’est rendu à Trois-Rivières pour aller visiter son petit-fils et passer du temps avec son arrière-petite-fille âgée de 6 ans. Il est demeuré dans l’appartement pendant que la famille est allée voir le père Noël à un centre commercial. « Quand le père Noël a demandé à ma petite-fille ce qu’elle voulait pour Noël, elle a répondu qu’elle voulait un rein pour son grand-père ». La journée même, Daniel Niquay a reçu un appel lui disant qu’un rein compatible avait été reçu. Ainsi, le 30 novembre 2021, il s’est fait greffer le rein qu’il attendait depuis si longtemps.

En conclusion, le président d’honneur de la Marche, Maxime Martineau, mentionne que les patients se trouvant dans la même situation que M. Niquay doivent faire preuve de patience durant ce processus difficile : « Il est important pour eux de garder espoir et la Marche du rein permet de nourrir cet espoir. »

Pour plus d’informations ou pour savoir comment participer à la Marche du rein, visitez le site de l’événement au https://marchedurein.ca/.

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