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06 février 2024

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Une saison sur le corps et ses récits au Musée d’art de Joliette

Nouvelle programmation

Programmation hiver 2024

©Photo Élise Brouillette - L'Action d'Autray

Ariane Cardinal, Charlotte Lalou Rousseau (commissaire), Emma Waltraud Howes, Marianne Cloutier, Annie Gauthier et Odile Brunelle Beauchemin (directrice générale de la Fondation du MAJ) lors de la visite de presse.

L’équipe du Musée d’art de Joliette (MAJ) a dévoilé sa programmation hiver-printemps lors d’une visite de presse le 31 janvier dernier. Les expositions, qui seront présentées jusqu’au 12 mai, ont pour thème le corps et ses récits. Le vernissage ouvert à toute la population aura lieu le 10 février prochain. 

En mot d’ouverture, la directrice générale du MAJ, Annie Gauthier, s’est dit heureuse de son retour à la barre de l’institution, elle qui y a œuvré de 2012 à 2016, et de retrouver tous ceux avec qui elle avait collaboré par le passé. Elle a souligné que les expositions allaient porter sur le corps sous toutes ses formes (posture, politique, sociale, mythologique, etc.). 

Marianne Cloutier, conservatrice de l’art contemporain par intérim, a affirmé que la programmation hiver-printemps s’adresse à plein de publics différents. « Les expositions seront faciles d’accès autant pour des gens qui sont peu en contact avec l’art que pour des experts. » 

Les deux principales expositions de la saison, Meryl McMaster. Bloodline [Lien du sang] et Emma Waltraud Howes. The Time it Takes [Le temps qu’il faut], s’intéressent au corps comme lieu de cohabitation des mémoires et des histoires. 

Marianne Cloutier a mentionné que Meryl McMaster, artiste canadienne, de descendance crie des plaines/siksika et britannique/néerlandaise, propose des autoportraits grands formats où elle apparaît dans des costumes flamboyants de son cru, qui mélangent ses diverses origines. « Son travail de la matière est très intéressant et lui permet de revisiter ses racines et de se connecter avec ses ancêtres. Il y a aussi tout un volet de réappropriation du territoire alors qu’elle retourne sur les terres de ses ancêtres. » 

De son côté, l’artiste Emma Waltraud Howes présente, au MAJ, sa première exposition muséale.  Elle propose un dialogue entre des œuvres récentes et antérieures datant de 2012 à 2024. L’exposition est issue de son histoire personnelle. Ayant évolué dans le domaine de la danse, l’artiste travaille notamment les corps dans le temps et l’espace. Née en Ontario, elle demeure maintenant à Berlin. Elle dévoile tout un travail de prise de parole avec des univers esthétiques tels que dessin au graphite, sculptures gonflables, verre coloré et vidéo dans l’objectif de donner forme au mouvement et vie à la forme. Son exposition présente aussi un nouveau système de notation chorégraphique créé par l’artiste.  

Emma Waltraud Howes était présente lors de la visite de presse au Musée d’art de Joliette. Elle a témoigné qu’exposer au MAJ était, pour elle, comme un retour à la maison étant donné qu’elle a vécu à Montréal il y a 16 ans. Elle a aussi ajouté que c’est la première fois qu’elle ressent que son travail est aussi accompli avec des liens entre les différents éléments de son art. Le titre de son exposition, <@Ri>Le temps qu’il faut<@$p>, c’est en effet le temps que ça prend pour créer un univers, un ensemble cohérant, un nouveau langage et pour faire des rapprochements entre différents corpus. « Il s’agit d’un regard global sur plusieurs années de pratique. » 

Cet hiver, pour une première fois, le Musée d’art de Joliette accueille aussi un volet de la Manif d’art – La biennale de Québec, avec des œuvres vidéo d’Yto Barrada, de Francis Alÿs et de Rodney Graham, où la suspension de la productivité et l’état de latence se changent en force de résistance. 

Enfin, le MAJ présente un coup d’œil sur sa collection avec un accrochage de quelques œuvres de Rodolphe Duguay, dans le cadre du 50e anniversaire de son décès.  

Parcours performatif 

Cet hiver, le public est invité à revisiter des œuvres performatives qui ont marqué l’histoire de l’art. Au fil de cinq stations, diverses expérimentations amènent à mieux comprendre comment des notions telles que le temps ou l’espace ont été interrogées et redéfinies. Ariane Cardinal, conservatrice à l’éducation, a déclaré : « L’idée est d’expliquer ce que l’artiste essayait de faire et de permettre aux visiteurs d’explorer à leur tour les mêmes thématiques. » 

Activités culturelles de la saison 

Parmi les activités culturelles qui marqueront la saison, mentionnons une conférence de Marianne Cloutier (16 mars) ainsi que des rencontres d’artistes avec The Two Gullivers (21 mars) et Michelle Lacombe (25 avril). Les ateliers créatifs pour les familles reviennent en force avec, entre autres, le Camp de jour de la relâche et la toute nouvelle Fabrique familiale.  

Le 9 mars, il y aura une projection du film Novembre d’Iphigénie Marcoux Fortier et Karine van Ameringen. L’atelier MAJ-ique pour les 5 à 12 ans, le tout-petit atelier pour les 0 à 4 ans, le grand tour et le petit tour seront aussi de retour. Toute la programmation (expositions et activités) peut être consultée ici : www.museejoliette.org

Vernissage 

Le vernissage des expositions aura lieu le samedi 10 février, de 10 h à 17 h. Comme chaque saison, il est gratuit et ouvert à tous. Les discours des artistes et commissaires dans le grand hall seront signés en LSQ-français. Il y aura une performance d’Emma Waltraud Howes, intitulée Bang Bang Baroque. 

Renseignements : https://www.museejoliette.org/fr/activites/vernissage-hiver-printemps-2024/

 

 

Annie Gauthier

©Photo Élise Brouillette - L'Action d'Autray

Annie Gauthier, directrice générale du Musée d’art de Joliette.

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