Des Lavaltroises tricotent en soutien aux femmes victimes de violence

  • Publié le 7 avr. 2025 (Mis à jour le 23 mai 2025)
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Gabriel Ferland

De la fin du mois de décembre jusqu’à la fin du mois de mars, neuf femmes de la résidence pour aînés EVA Lavaltrie ont participé à un projet visant à sensibiliser le public à la violence faite aux femmes et à recueillir des fonds pour les soutenir. Trois des participantes, Lise Ostiguy, Madeleine Bouchard et Nicole Rivest, ont rencontré L’Action D’Autray pour discuter de leur implication dans cette cause.

Lise Ostiguy, qui habite à la résidence EVA Lavaltrie, est membre d’un groupe de tricot sur le Web. C’est là qu’elle a entendu parler du projet Ouvrage de Courage, une initiative d’art public de la Fondation Nota Bene, qui vise à créer des carrés de tricot qui seront assemblés en couverture et exposés, le 10 mai, à l’esplanade de la Place Ville Marie.

L’objectif est de sensibiliser la population à l’impact de la violence à l’égard des femmes et d’amasser des fonds pour quatre maisons d’hébergement venant en aide aux femmes : l’Auberge Shalom, Chez Doris, la Fondation Chaînon ainsi que le Foyer pour femmes autochtones de Montréal. Mme Ostiguy a parlé du projet avec Émilie Drapeau, responsable des loisirs à la résidence EVA, qui l’a aidée à trouver huit autres femmes qui voulaient participer.

« C’est une belle cause et en plus ça nous permettait de nous réunir toutes les semaines pour tricoter et discuter », a raconté Lise Ostiguy.

Pendant près de trois mois, les neuf participantes ont tricoté en moyenne huit heures par semaine et elles ont confectionné 75 morceaux de tricot mesurant 50 centimètres de longueur et de largeur. Ceux-ci seront livrés dans un point de dépôt, à Montréal, pour qu’ils puissent être assemblés en couvertures par d’autres bénévoles. Au total, la Fondation a pour objectif de couvrir la Place Ville Marie avec 1111 couvertures, ce qui représente 10 000 carrés de tricot.

ImageCrédit : Gabriel Ferland
Les neuf tricoteuses ont fourni la grande majorité de la laine ayant servi à confectionner les 75 pièces de tricot.

D’un projet à l’autre

Les tricoteuses de Lavaltrie n’en sont pas à leur premier projet du genre. Dans les dernières années, elles ont notamment fabriqué des tuques pour les nouveau-nés de l’Hôpital Pierre-Le Gardeur, ainsi que des foulards pour les personnes en situation d’itinérance qui fréquentent l’organisme La Soupière. D’ailleurs, après une période de repos bien méritée, elles ont l’intention de participer à d’autres projets du même genre. 

Au-delà du geste altruiste que représentent ces projets de tricot, les participantes semblent également en profiter pour se donner rendez-vous, chaque semaine, dans les aires communes de leur résidence. Lorsqu’elles se réunissent, d’autres personnes viennent les voir pour les accompagner et les encourager.  

C’est aussi une occasion où les tricoteuses expérimentées peuvent transmettre leurs connaissances aux débutantes, ou bien pour mettre leur savoir-faire en commun. En outre, elles précisent que même les hommes sont les bienvenus. « On a aucun problème à ce qu’ils viennent se joindre à nous lors de nos prochains projets, pourvu qu’ils nous écoutent », conclut Mme Rivest sur un ton blagueur.

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