Berthier subit un autre dur coup en santé 

  • Publié le 4 févr. 2020 (Mis à jour le 19 sept. 2025)
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Photo Médialo - Archives
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Les nuages continuent de s’accumuler dans le domaine de la santé à Berthier. Après les retraites successives des docteurs Olivier-Marie Gendron (mai 2015), Serge Thériault (février 2018) et Louise Corriveau (janvier 2019), c’est au tour du docteur Jacques Dessureault de faire de même. Il cessera de pratiquer le 1er janvier 2021. 

Il œuvre au GMF (groupe de médecine familiale) de Berthierville. Il s’occupe de quelque 1150 patients. Ces collègues du GMF berthelais ne peuvent les prendre en charge. Ils peuvent dès maintenant s’inscrire au guichet d’accès unique pour la clientèle orpheline (450 756-5076). Le fait de poser ce geste ne leur enlève pas leur médecin d’ici le moment de sa retraite. 

Difficulté

Docteur Jacques Dessureault est âgé de 69 ans. Il possède notamment une maitrise en biomoléculaire. Originaire de Senneterre, il ne regrette d’aucune manière de s’être installé à Berthier. 

«C’est une méchante belle place. J’ai aimé ça au superlatif. Ça a passé vite…», affirme-t-il. 

Il rappelle qu’il côtoyait une douzaine de collègues à son arrivée en région. «Tranquillement, ce nombre-là a fondu. On est trois aujourd’hui. J’ai retardé ma retraite. Je devais partir l’an passé. Depuis 1987, il n’y a pas eu un seul nouveau médecin», explique-t-il. 

Il en profite pour affirmer que la rareté de médecins vient du fait qu’un ministre a permis la retraite anticipée de 1500 médecins, il y a un bout de temps, ayant la conviction que suffisamment de nouveaux médecins les remplaceraient. Ce qui ne s’est pas avéré. 

 

Il rappelle que deux médecins désiraient s’installer dans le secteur De D’Autray mais qu’il n’y avait pas de GMF à Berthier à cette époque. «On les a perdus en raison du plan d’effectifs médicaux», signifie-t-il. Il fait allusion à la répartition des médecins dans une région. Ces deux personnes oeuvrent aujourd’hui dans une autre région que Lanaudière. 

Il déclare ne pas partir la tête en paix puisqu’il laisse une clientèle orpheline. «Je sais que je fais la bonne chose mais je laisse quand même du monde», signifie-t-il. 

La clinique médicale familiale de Berthierville est un GMF depuis mai dernier. Suivant ce qu’explique le docteur Bernard Turcotte, son responsable, un GMF est plus attractif pour les finissants en médecine puisque cela leur assure la présence d’autres professionnels. 

«Nous garantissons donc, de concert avec la clinique de Saint-Jacques, 68 heures de service par semaine. Ceci devait faciliter le recrutement de nouveaux médecins. Or, rien ne nous permet actuellement de penser que d’autres médecins vont se joindre à nous car la Régie d’assurance-maladie du Québec (RAMQ) considère les régions D’Autray et de Joliette comme un même sous-territoire», déclare docteur Dessureault dans une lettre fournie lors de l’annonce de sa retraite. 

Il souligne que les nouveaux venus ont la liberté de s’établir où ils désirent. 

«Il serait dommage qu’un GMF nouvellement formé ait à fermer ses portes d’ici deux ans parce qu’il n’arrive pas à recruter de nouveaux médecins», maintient-il. 

Il invite les gens à manifester leur mécontentement à la députée-ministre Caroline Proulx, au responsable régional du service aux citoyens au Centre intégré de santé et services sociaux de Lanaudière et à la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann. 

 

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