Trente ans de services et toujours autant de passion pour le Days Inn de Berthierville

Voilà maintenant trois décennies que la famille Bélanger, qui est originaire de Québec, s’est installée dans la région par l’acquisition de l’immeuble qu’occupe désormais l’hôtel Days Inn de Berthierville. Toutes ces années ont eu leur lot de moments mémorables, de défis, mais surtout de belles relations entretenues avec une clientèle fidèle.

« Quand nos clients nous disent qu’ils ne se sentent pas comme dans un hôtel, mais plutôt comme s’ils étaient chez eux ou chez des amis, ça vient nous chercher », confie Anike Bélanger, copropriétaire du Days Inn.

Depuis 2024, cette dernière, ainsi que sa collègue et amie de longue date, Audrey Hatin, ont officiellement pris la relève comme propriétaires. « J’avais déjà pensé reprendre l’entreprise avant la Covid, mais je ne voulais pas l’acheter toute seule. Je me suis toujours dit que si je le faisais, ce serait avec Audrey », assure Mme Bélanger.

Ainsi, les deux femmes continuent de faire rouler l’entreprise, qui a vécu toutes sortes d’événements et de rebondissements. Anike Bélanger a accueilli L’Action D’Autray pour retracer l’histoire du Days Inn, de sa faillite à sa réussite.

De Québec à Berthierville

C’est en 1995 que le père d’Anike, Michel Bélanger, a mis la main sur l’édifice de Berthierville, qui se nommait auparavant le Motel Prestige. À cette époque, M. Bélanger avait créé sa propre compagnie de gestion spécialisée pour des PME en hôtellerie. « Il travaillait beaucoup avec les banques et les caisses pour des reprises de faillite. Son équipe rebâtissait des établissements pour la revente », explique sa fille. Le motel était en faillite, alors quand l’équipe de M. Bélanger a revampé l’immeuble, il a profité de l’occasion pour l’acheter. « Quand mon père m’a dit qu’il avait acheté un motel à Berthierville, ma première question a été : « C’est où? », se rappelle-t-elle.

L’édifice a été converti en Days Inn et est tranquillement devenu un hôtel à part entière, offrant des services propres à ce genre d’hébergement. La famille Bélanger n’a toutefois pas déménagé à Berthierville à ce moment, faisant des allers-retours de Québec et dormant dans des chambres de l’hôtel. C’est à l’adolescence que Anike Bélanger a commencé à y travailler en compagnie de sa grand-mère, qui préparait les déjeuners. Puis, vers 2008, elle a décidé de se consacrer entièrement au Days Inn. « Je me suis toujours dit que jamais je ne déménagerais à Berthier, que c’était bien trop loin. Je suis la preuve qu’il ne faut jamais dire jamais! »

Un hôtel qui se démarque

Depuis le début, la direction de l’hôtel et son personnel tentent de rendre l’expérience client mémorable. Mme Bélanger se souvient que, dans ses premières années, l’établissement diffusait les Grands Prix de la Formule 1 sur un écran géant. Une voiture avait d’ailleurs été placée dans le lobby pendant un mois.

Pour plaire à tous les types de visiteurs, les commodités du Days Inn ont également été diversifiées au fil du temps. La copropriétaire se rappelle que des forfaits de massothérapie avaient déjà été offerts, tout comme un service de location de motoneiges. Anike Bélanger soutient que toutes les décisions sont prises en considérant les besoins ou les préférences des clients, quitte à diverger un peu des standards de la chaine hôtelière. Elle mentionne que l’hôtel de Berthierville a été dans les premiers à enlever les tapis dans les chambres pour implanter plutôt des planchers de bois, moins allergènes. L’établissement mise aussi sur l’achat local pour s’approvisionner en produits, en draps, etc. « Nous sommes un peu rebelles, mais Days Inn voit que nous performons bien et que les clients aiment ça », indique Mme Bélanger.

En 2020, l’hôtel a voulu se refaire une beauté avec des rénovations au niveau du recouvrement extérieur. « Les travaux se sont terminés en février 2020 et en mars, la pandémie commençait », souligne la copropriétaire. L’édifice a fermé ses portes durant un mois le temps de prendre conscience des directives sanitaires et de créer un plan pour bien les appliquer.

« Avec un événement comme cela, le milieu hôtelier est toujours le premier touché et le dernier à s’en remettre. »

Anike Bélanger, copropriétaire du Days Inn

Malgré les problèmes encourus par la pandémie, Mme Bélanger a constaté une belle solidarité de la part de la communauté alors que des clients provenant de Joliette ou de municipalités environnantes réservaient des chambres à l’hôtel pour l’encourager.

Tous les événements qui se sont déroulés durant ces 30 ans ont simplement renforci l’esprit de famille partagé par l’équipe du Days Inn de Berthierville. « C’est un métier de passion et de don de soi. La journée où je ne serai plus passionnée par ce que je fais, ce sera le moment pour moi d’arrêter, mais ce n’est pas maintenant », promet Anike Bélanger.