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30 août 2019

Des dépôts bruns sur les rives du lac Maskinongé inquiètent

Dépôts lac Maskinongé

©Photo gracieuseté - L'Action d'Autray

Les dépôts dans le lac Maskinongé.

LAC. AGIR Maskinongé, l’organisme qui planifie la gestion de l’eau dans le bassin versant de la rivière Maskinongé, nous informe que depuis le début du mois d’août, des riverains du lac Maskinongé signalent des dépôts bruns sur les plages tout autour du lac. 

Ces dépôts sont en fait du périphyton, un mélange principalement composé d’algues microscopiques. Le périphyton se développe sur les surfaces inertes (roches, sables, ciment) en présence de lumière et de nutriments, dans des eaux très peu profondes. Lorsque les vagues et les baigneurs décollent le périphyton du fond, il s’accumule sur les berges où il forme des amas bruns, qui peuvent même se décomposer en dégageant une odeur désagréable.

Ces algues sont présentes naturellement dans les plans d’eaux et ne présentent pas de danger pour les baigneurs. Plusieurs facteurs expliquent toutefois cette prolifération: la sécheresse du mois d’août a fait baisser le lac Maskinongé d’environ 20 cm par rapport à son niveau habituel, et ce en raison du très faible débit des cours d’eau qui l’alimentent. De ce fait, l’eau se réchauffe plus et la pénétration de la lumière est plus importante, ce qui favorise le développement du périphyton. De plus, le lac Maskinongé est un lac en voie d’eutrophisation, en raison de plusieurs décennies d’apports de phosphore provenant de l’occupation de ses rives et de son bassin versant.  Le phosphore favorise le développement des algues.  

Les facteurs combinés: présence de phosphore en quantité suffisante, réchauffement de l’eau et faible profondeur, expliquent donc le développement du périphyton. Par conséquent, ce phénomène désagréable n’est pas le fruit d’une pollution inhabituelle, mais plutôt de l’accumulation d’un ensemble de composantes issues de l’occupation du territoire autour du lac depuis plus d’un siècle: remblai des milieux humides et des zones inondables, déboisement et artificialisation des rives, mauvaise gestion des eaux de ruissellement, mauvaises pratiques agricoles et installations septiques non conformes (ou installations non étanches dans les zones inondables). La navigation ne génère quant à elle pas directement d’apport en phosphore mais elle peut remobiliser le phosphore des sédiments lorsqu’ils sont brassés en eaux peu profondes et ainsi aggraver la situation.

« La gêne occasionnée par cette boue brune devrait rappeler à chacun, citoyens, municipalités, agriculteurs et professionnels du tourisme, qu’il est essentiel de prendre soin de la santé du lac Maskinongé et d’agir pour diminuer les apports en phosphore au lac. Même si certaines mesures ont été prises au fil des années (gestion des eaux pluviales, contrôle de la navigation, contrôle des installations septiques), il reste encore des efforts à fournir, par exemple pour rétablir des bandes riveraines naturelles, mieux gérer les eaux de ruissellement ou mieux protéger les milieux humides », conclut AGIR Maskinongé.

Commentaires

10 septembre 2019

Lise Archambault

il faudrait d'abord que les gens acceptent de se passer de tout engin pollueur...bateau etc.

8 septembre 2020

Martin Quinn

Effectivement, et ça c'est le visible... Les fosses septiques non conformes, produits chimiques agricoles, toute cette pollution moins visible est un poison....

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