Kim Thuy se raconte et touche les cœurs 

  • Publié le 11 nov. 2019 (Mis à jour le 20 juin 2025)
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Photo Médialo - Archives
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Mère d’un enfant autiste qui aura bientôt 18 ans, l’auteure Kim Thuy a captivé quelque 150 personnes en racontant son expérience d’aidante naturelle, à Lavaltrie, le mardi 5 novembre. Elle s’est livrée sans barrière. 

«Je ne sais pas pourquoi je vous parle de ça…!», a-t-elle d’ailleurs dit à deux ou trois reprises après avoir amené les gens dans sa vie de tous les jours avant de recentrer ses propos sur le volet des aidants naturels. Sa conférence s’inscrivait dans le cadre de la Semaine des aidants naturels et était organisée par le Réseau des aidants naturels D’Autray. 

Expérience

L’autisme de son deuxième fils, Valmont, a été détecté alors qu’il avait environ 18 mois. À la suggestion des éducatrices de la garderie qu’il fréquentait, deux spécialistes se sont rendus l’observer. Le diagnostic, peu de temps après, a été confirmé en centre hospitalier. 

«On a fait tout un plan de match», raconte-t-elle au sujet des tâches qu’elle, restauratrice à l’époque, et son conjoint, avocat, ont choisi de se partager pour faire face à la musique. 

À sa suggestion, ils ont convenu qu’ils devaient être une équipe inébranlable pour bien composer avec la situation, tout en prenant soin de s’occuper d’eux. Comme soupape, ils ont pris un abonnement au théâtre. «On se donnait ce temps-là», explique-t-elle. Mme Thuy se souvient qu’il leur est arrivé de tomber endormis, tour à tour, lors de certaines représentations! 

Les mois ont passé. Elle se rappelle qu’ils profitaient du répit de 24 heures que ses beaux-parents habitant le Lac Saint-Jean leur accordait, comme cadeau de Noël, à sa demande, pour séjourner une journée à l’hôtel. «On se ressourçait comme ça, pour nous deux», dit-elle. 

Plus tard, devenue auteure à succès, elle précise qu’elle s’imposait un horaire de tournée serré lors de séjours dans d’autres pays afin de revenir le plus vite possible à la maison. Elle a notamment passé moins de 24 heures à Copenhague pour y recevoir un prix de manière à être de retour pour préparer les repas des enfants (Justin, leur autre fils, est d’environ un an et demi plus vieux que Valmont). 

«La conciliation travail-famille, on la fait comme on peut», mentionne-t-elle. 

Sous un autre angle, elle a signalé qu’être aidant naturel est habituel dans la culture vietnamienne (elle est née à Saïgon en 1968) puisqu’il n’y existe pas de filet social, comme ici. En outre, quand quelqu’un séjourne à l’hôpital, c’est un proche qui s’y rend pour le nourrir. On s’attend aussi à ce qu’un proche dorme à l’hôpital. 

«Il n’y a pas de système social au Vietnam. C’est pour ça que les familles devaient vivre en clan», signifie-t-elle. 

Les particularités de l’autisme est un autre aspect qu’elle a abordé. Elle a imagé le tout en disant que nous vivons un film tandis que l’autiste passe son existence en additionnant des photos. L’autiste traite plus lentement les informations. 

«Un autiste a besoin de voir et non d’entendre», souligne-t-elle également. Elle a parlé de Valmont qui, ne voulant rien savoir de l’eau, l’a observée nager dans une piscine en se promenant sur le bord durant deux ans. À la troisième année, il a nagé sans difficulté. 

«Je n’aurais jamais pu écrire comme actuellement si Valmont n’avait pas été là. Il m’a appris tout l’aspect sensoriel», a-t-elle aussi évoqué. 

Elle a terminé en insistant sur l’importance, pour les aidants naturels, de prendre du temps pour eux. 

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