Un chiropraticien offre ses services pour le bien-être de sa communauté

Consacrant la majorité de son temps à travailler pour les cliniques ATLAS de Lavaltrie et de Repentigny, le chiropraticien Alex Ianonne a récemment décidé de s’impliquer davantage dans sa communauté. En collaborant avec l’équipe du Centre d’amitié autochtone de Lanaudière (CAAL), il offre désormais ses services aux membres qui souhaitent bénéficier de son aide et de ses soins.

Alex Ianonne pratique dans son domaine depuis trois ans, après avoir ouvert sa première clinique en 2020. Son travail consiste à traiter des douleurs ou des inconforts au niveau des vertèbres : « En chiropratique, on prend soin de la colonne vertébrale en premier lieu. Ensuite, ce sont les genoux, les chevilles ou les épaules. Donc, je vois de tout. » Ce spécialiste aime beaucoup s’impliquer au niveau communautaire. Par exemple, il organise chaque année une collecte de denrées dans sa clinique. Ainsi, durant l’événement, les clients sont invités à apporter des produits pour qu’en échange ils aient accès à des services gratuits. M. Ianonne collabore aussi avec l’organisme Action Famille Lavaltrie, qui distribue des coupons à ses membres pour avoir accès à des soins à moindre coût. Ce désir de s’investir auprès du milieu communautaire lui est venu lors de ses études qu’il a faites aux États-Unis. « L’implication dans la communauté y est assez importante, plus qu’ici. Je trouvais ça plaisant d’avoir un impact autre que juste à la clinique », indique-t-il.

Depuis septembre dernier, le chiropraticien offre bénévolement des services aux membres du CAAL et à ses employés. Il s’y rend à toutes les deux semaines, les mercredis de 9 h à 12 h. L’équipe du centre se charge donc de la prise de rendez-vous et Alex Ianonne se déplace à Joliette avec sa table de massage et son équipement pour rencontrer ses patients. Selon ses estimations, il rencontre en moyenne 10 personnes durant ces trois heures. Le chiropraticien les aide aussi à décortiquer et à comprendre leurs dossiers médicaux si besoin. « Les termes médicaux sont un peu en dehors de leur compréhension, donc je les aide à démêler tout cela. »

Un bel accueil

Les principales raisons pour lesquelles M. Ianonne souhaitait travailler auprès des communautés autochtones de la région sont parce qu’elles ne semblaient pas avoir suffisamment accès à ce genre de services. « Je constate aussi que les Autochtones ont un peu la même philosophie sur comment aborder la santé que la chiropratique, donc je trouvais que c’était une belle façon d’approcher les membres et de leur donner un coup de main », ajoute le docteur.

Ce dernier aime beaucoup traiter ces nouveaux patients, expliquant que ses premières séances se sont bien déroulées. Il rapporte que plusieurs des personnes rencontrées sont des femmes, puisque le CAAL offre entre autres du support à des membres qui connaissent de la violence à la maison. « La première journée que j’ai travaillé au centre, j’ai vu six patientes dont quatre qui avaient subi de la violence », se rappelle-t-il. Alex Ianonne reconnait que le contact avec ces femmes doit être plus délicat et que certaines sont plus méfiantes, quelques-unes demandant même de laisser la porte du bureau ouverte. « C’est une autre réalité à laquelle il faut s’ajuster, mais c’est une communauté vraiment accueillante. »

Pour l’avenir, Alex Ianonne espère créer un groupe composé de collègues pour prodiguer plus de traitements dans le mois : « J’aimerais que l’on soit un réseau de chiropraticiens qui se relayent et qui travaillent ensemble pour donner des soins plus réguliers. »