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22 juin 2020

Pierre Bellemare - pbellemare@lexismedia.ca

Les employés d’Olymel manifestent pour le maintien de la «Prime COVID»

Usine de Berthierville

manifestation Olymel

©gracieuseté - L'Action d'Autray

Des syndiqués ont manifesté devant les bureaux de l’employeur, à Berthierville.

Le syndicat des employés de l’abattoir (Olymel) de Berthierville, faisant front commun avec sept autres syndicats affiliés à la CSN, réclame le maintien de la «Prime COVID» (2$ l’heure) jusqu’à la fin de la pandémie. À l’instar de collègues ailleurs au Québec, de ses membres ont manifesté en milieu de matinée, le lundi 22 juin, devant les bureaux de l’employeur.

«La décision des employeurs de mettre fin au versement de la prime, même si la crise sanitaire est loin d’être terminée, a outré les salariés(ées) de l’industrie partout au Québec», explique le président de la Fédération du commerce (FC-CSN), David Bergeron-Cyr.

Point de vue

Il se demande pourquoi retirer la prime maintenant alors que les travailleuses et les travailleurs continuent de risquer leur santé et de travailler avec des mesures sanitaires et de l’équipement de protection qui rendent leur travail encore plus laborieux.

Cette journée de manifestations coordonnées n’est que la première étape d’une longue série de moyens de pression qui seront mis en œuvre au cours des prochaines semaines à Berthierville et partout à travers le Québec.

«Nos membres sont en colère. La prime devrait continuer d’être versée tant et aussi longtemps que le risque est présent et nous n’en démordons pas», affirme Richard Rocheleau, président des employés de l’abattoir de Berthierville - CSN.

Il souligne que, tout au long de la pandémie, le syndicat a travaillé d’arrache-pied pour maintenir des mesures sanitaires qui, jusqu’à maintenant, ont permis d’éviter des cas de contamination à l’usine. La production, quant à elle, s’est maintenue à plus d’un million de poulets par semaine pendant la crise.

«Alors que la crise n’es toujours pas finie, pour nous remercier, Olymel retire sa prime. C’est odieux», insiste M. Rocheleau.

Pour Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), retirer la «Prime COVID» à ce moment-ci alors que les risques en usine et partout dans la population sont toujours aussi présents apporte des questionnements sur les réelles intentions d’Olymel.

À son avis, si cette prime a réellement été versée afin de favoriser la rétention de la main-d’œuvre en temps de pandémie et compenser les travailleurs pour les nombreux inconvénients quotidiens liés aux mesures sanitaires en usine, et bien il n’y a aucune raison actuellement de la retirer.

Elle en conclut que ce n’est probablement pas la santé et la sécurité des travailleurs de ses usines qui sont au cœur de la décision d’Olymel de verser cette prime mais simplement une question d’image corporative auprès des différents paliers de gouvernement et de la population du Québec. (PB)

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