Dakota Flamand Newashish, un modèle de persévérance 

  • Publié le 19 juin 2025 (Mis à jour le 20 juin 2025)
  • Lecture : 4 minutes

Une élève de sixième année, de l’école primaire SainteThérèse à Joliette, a fait preuve d’une grande persévérance pour écrire son premier roman Face à l’apocalypse. Dakota Flamand Newashish travaillait depuis longtemps sur ce projet et elle est aujourd’hui très heureuse de pouvoir tenir entre ses mains le résultat final et le fruit de ses efforts. 

« J’ai parfois eu envie d’abandonner l’écriture, car je trouvais cela trop long, mais je me disais que si j’abandonnais, mon livre allait mourir et je ne voulais pas cela! Je ne voulais pas que cela arrête. Maintenant, ce qui me rend la plus fière, c’est que je n’ai jamais abandonné », a commenté la jeune fille lors de sa rencontre avec L’Action.  

Elle a ensuite raconté que l’écriture n’a pas toujours été une source de plaisir pour elle. Dakota se souvient d’un moment, alors qu’elle était en quatrième année, où elle devait composer une histoire d’horreur pour un atelier d’écriture. « Je changeais tout le temps d’idées et finalement, j’avais à peine réussi à écrire une page entière! » 

Puis, l’année suivante, sa professeure Carolanne a demandé aux élèves de lire Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage de l’auteure jeunesse Annie Bacon. L’enseignante leur a ensuite donné le mandat d’écrire un texte sur le même thème que ce roman. « J’ai vraiment aimé ce sujet et j’ai été très inspirée par Annie Bacon! » 

Vers la fin de l’été dernier, Dakota a eu l’idée de prolonger cet exercice d’écriture qu’elle avait entamé avec sa classe. « Je me suis dit que je l’aimais bien ce livre et que je voulais le continuer! Ça a été vraiment difficile de me replonger dans l’histoire, parce que ça faisait déjà plusieurs mois! » 

Elle a ensuite poursuivi son écriture à l’école avec l’aide de son enseignante de sixième année Emilie Lauzon. « De son propre chef, elle venait écrire lors des récréations plutôt que d’aller jouer dans la cour avec ses amies! J’ai été impressionnée par sa détermination et sa créativité! Ça se voit que Dakota est une grande lectrice, parce qu’on sent ses inspirations dans son écriture. Il y a des passages qui sont de réels bijoux et des petites perles de poésie », a mentionné Mme Lauzon.   

Un riche vocabulaire 

Le récit de Dakota mène le lecteur au cœur de l’histoire d’un jeune homme de 15 ans qui a perdu sa famille après une apocalypse survenue le 27 mars. Face à la colère et à l’incompréhension suscitées par cette perte, il se donne comme quête de comprendre ce qui a pu se passer.   

« Avant de se lever, il se mit à genoux et pria une dernière fois pour sa famille. Les paroles de sa mère sonnent encore dans sa tête. Elles sonnent creux comme un théâtre qu’on aurait abandonné », a narré Dakota comme extrait de son livre.   

Il s’agissait d’ailleurs d’un des passages préférés de son enseignante ainsi que de Violaine Pelletier-Madsen, qui est orthopédagogue pour le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière (CAAL). « Je suis étonnée de la richesse du vocabulaire de Dakota. Elle a des tournures de phrases exceptionnelles. Dès la première lecture, j’ai vu son talent et son potentiel, c’est vraiment une écrivaine! » 

Les deux femmes étaient d’ailleurs les seules à avoir lu le livre de Dakota lors de la visite du Journal puisque la jeune fille venait tout juste de recevoir le produit final. Elle était surprise et très fière de celui-ci. D’autant plus, qu’elle a personnellement conçu l’image de la couverture. « Je l’ai réalisée avec l’iPad qui m’a généreusement été prêté par Marie Thielen (coordonnatrice jeunesse du CAAL). J’ai commencé par faire la tête du personnage de mon point de vue. C’est bien, j’adore le résultat final! » 

@ST: Une publication attendue 

@R:Plusieurs camarades de classe avaient demandé à Dakota pour lire son livre, mais elle voulait attendre le produit final. Même sa mère, Armelle Flamand, devait patienter avant de découvrir ce récit sur lequel elle a vu sa fille travailler si souvent. « J’ai hâte de le lire à la maison tranquillement, elle m’en a tellement parlé! »  

Parmi les futurs lecteurs, Dakota aimerait particulièrement qu’une personne lise son livre, soit Annie Bacon, l’auteure qui l’a inspirée depuis le début. « J’avais eu son accord pour publier le livre, mais à condition qu’il ne soit pas vendu de façon commerciale. Il y avait aussi une autre condition et c’était de lui envoyer une copie pour qu’elle puisse le lire! » 

Dakota a avoué ressentir un léger stress lorsqu’elle sait que de nouvelles personnes entameront son récit. « Je me demande s’ils vont aimer, s’ils vont trouver ça trop court ou trop long. C’est mon premier roman après tout! »  

La jeune auteure évoque avoir longuement révisé quelques passages de son livre puisqu’elle trouvait que les mots n’étaient pas adéquats. « Le problème, c’est que j’essaie toujours de trouver les mots parfaits! Mais maintenant, je suis très fière du résultat! » 

Au total, ce sont une dizaine de copies qui ont été imprimées et la bibliothèque de l’école en possédera un exemplaire. De plus, Dakota aura un kiosque pour présenter son livre lors de l’événement Waskapitan, qui se déroulera à l’occasion de la Journée nationale des peuples autochtones au centre-ville de Joliette, le 21 juin prochain. 

L’élève a d’ailleurs tenu à remercier l’apport du Centre d’amitié autochtone dans son projet et a mentionné que cela a fait partie de sa motivation pour terminer son livre. « Ils ont été vraiment généreux et je ne voulais pas avoir l’impression de les laisser tomber en abandonnant! » 

En terminant, Dakota a partagé un conseil pour tous les jeunes qui, comme elle, voudraient entreprendre un projet d’écriture. « Je leur dirais de lire beaucoup de romans, car c’est ce qui s’est passé dans mon cas, plus je lisais et plus j’avais des idées pour continuer mon livre! »  

La jeune fille, qui est d’ailleurs une descendante du poète Cesar Newashish, n’exclut pas de réécrire un autre ouvrage dans le futur et aimerait bien explorer le domaine de la science-fiction.  

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